C’est dans le cadre du projet de renforcement de la prévention et de la lutte contre les violences basées sur le genre, que le réseau Africain pour le genre et le développement (RAGED-GUINÉE), a tenu un atelier de renforcement des capacités des organisations féminines en matière de violence basée sur le genre et le Leadership féminin. Financé par FRIDA, durant deux jours à Conakry, allant du 10 au 11 décembre 2022, une vingtaine d’activistes en majorité filles issus de 10 ONG féminines ont été outillés afin de lutter contre les violences faites aux femmes et filles.
« L’objectif principal de cette formation est de renforcer la capacité des activistes issus des organisations féminines afin des lutter contre les violences basées sur le genre et le leadership féminin », a annoncé Alice Fatoumata Komano, présidente de l’ONG RAGED-Guinée.
Parlant de la genèse de cette initiative elle dira <<dans notre pays à chaque fois on remarque que le taux de violence basée sur le genre s’élève. La proportion montre que les statistiques ne font qu’augmenter du jour au jour. Les petites filles sont violées, les enfants exploités et nous nous voulons en tant qu’activistes et organisations féminines lutter contre ce fléau dans notre pays » a-t-elle avancé.
Quant à la chargée de la communication de l’ONG, elle annonce des actions auprès des décideurs pour éradiquer ce fléau en République de Guinée <<Ces participants doivent apporter la restitution de leur expérience auprès des leurs organisations respectives et auprès de la population. Et en plus, au-delà de cette formation nous allons organiser des activités de plaidoyer auprès des décideurs et la sensibilisation de la population afin de prévenir le mécanisme de prévention et de lutte contre les violences basées sur le genre en République de Guinée>>, rassure Camara Tiguidanké.
Prenant la parole, Millimono Rosaline Maman, formatrice revient sur les thématiques abordées courant cette formation <<pendant cet atelier nous avons élaboré la formation sur les questions du genre, l’inclusion, comment l’ONG doit être inclusive sur le terrain ? Aussi les questions de la lutte contre la stigmatisation des personnes victimes de VBG. Et le deuxième jour aujourd’hui nous avons attaqué les thématiques sur les VBG en tant que violence basée sur le genre. Connaître les causes de ces violences, les conséquences et les voies, les moyens et les recours quand il y a les cas de VBG » a-t-elle retracé.
Du côté des participants, c’est un engagement total. C’est le cas chez Tinkiano Kady Véronique <<nous avons acquiert beaucoup d’information sur les violences basées sur le genre. À savoir comment aider les victimes à se défendre et aussi comment pousser la population à avoir la bonne information suite à une violence basée sur le genre. Ça me permet de mieux faire mon travail qui est être activiste. C’est pourquoi d’ailleurs je m’engage de plus à informer ceux qui n’ont pas la bonne information, mais aussi partager les expériences que j’ai reçu à mes amis qui n’ont pas eu la chance de participer à la formation>> rassure-t-elle.
Cette formation est marquée par la présence des hommes féministes car selon les organisatrices, pour réussir la lutte contre les violences basées sur le genre il faut la partition de toutes et tous.
Mansaré Soumah Naby Moussa pour www.actualitefeminine.com