A Wamounou dans le district de Sarabaya sous-préfecture de Kolaboui, la communauté villageoise possède une grande plaine rizicole d’un millier d’hectares. Depuis 2018, le ministère de l’agriculture à travers le Projet de Développement Agricole Intégré en Guinée (PDAIG), financé par le groupe de la banque mondiale, accompagne les paysans de ce village dans leurs activités rizicoles dans la plaine de Batipon et l’aménagement d’un étang dans la localité. Malgré les efforts du gouvernement et ses partenaires, ces agriculteurs constitués en coopératives expriment encore d’autres difficultés et demandent plus d’appuis.
La plaine de Batipon à Wamounou dans le district de Sarabaya sous-préfecture de Kolaboui est d’une capacité de 1100 hectares avec une quinzaine de groupement d’agriculteurs. En 2018, le domaine a bénéficié d’un aménagement du projet PDAIG pour permettre aux agriculteurs de faire la culture de contre saison en mettant les daleaux, les ponts et les digues pour favoriser l’irrigation de la zone. Si la riziculture semble être acquise pour les coopératives, l’écoulement des produits reste un problème majeur comme le témoigne Aissatou Diallo présidente de la coopérative des femmes du groupement Mounafangni de Wamounou « nous voulons que le projet PDAIG nous assiste dans la vente du riz que nous produisons après l’étuvage, c’est vrai que nous avons eu beaucoup d’aide de leur part parce que notre plaine a été aménagée, ils ont mis des daleaux, des ponts et réparé des routes, mais maintenant nous voulons qu’ils prennent le riz que nous produisons et aller chercher des clients pour revendre pour nous» propose-t-elle.
Dans un autre volet qui est la pisciculture, le projet PDAIG a réalisé un étang de près de 20 mètres carré avec une profondeur de 5 mètres approvisionnée en alevin depuis 2020 à Wamounou. Gérée par des groupements, Aboubacar Camara président du groupement Diama Kagnin est responsable de l’étang « cet étang que vous voyez nous avons eu lors de la première pêche en 2020 cinq sacs de poissons, la deuxième saison nous n’avons pas pu faire la pêche parce que l’étang là est un peu profond et la motopompe qu’on avait ne pouvait pas tirer de l’eau, c’est pourquoi nous avons stoppé la pêche de la deuxième année » a-t-il dit.
Cet étang demande aussi des moyens, soulève Aboubacar Camara. Le quadragénaire sollicite auprès de l’Etat et de son partenaire du groupe de la Banque mondiale, des équipements pour mieux faciliter la pêche dans cet étang « ici nous avons besoins d’encercler par le grillage parce qu’ici y a les carnivores, les martins pêcheurs et les aigles qui viennent pêcher, nous avons aussi besoin d’une motopompe pour tirer de l’eau et pouvoir faire la sélection quels poissons il faut prendre et laisser les petits poissons pour la prochaine année de pêche, nous voulons aussi des filets de pêche. Et si nous péchons ici on peut avoir jusqu’à deux tonnes mais comment transporter au village avec les femmes, donc il faut qu’on ait trois à cinq brouettes » sollicite-t-il.
L’aménagement de la plaine de Batipon bien qu’il soit à 70% de réalisations des travaux, la culture de contre saison semble être déjà maîtrisée, car beaucoup d’agriculteurs sont sur leur deuxième champ de riz après la fin des premières récoltes. Mais malheureusement, le projet doit prendre fin en 2023 alors que les agriculteurs souhaitent que le projet soit encore prolongé. Une question que le groupe de la banque mondiale envisage de discuter avec le gouvernement guinéen le moment venu.
Seydouba Bangoura 620 236 416