Dans la sous-préfecture de Dougountouny relevant de la préfecture de Mali, ce sont les samedis qui sont retenus pour le marché hebdomadaire. A cette occasion, les habitants de plusieurs districts de la localité se retrouvent au centre pour se procurer des produits de consommation. Mais l’éloignement de ce lieu abritant ce marché hebdomadaire pour de nombreuses familles pose problème. C’est notamment le cas de certaines femmes qui sont obligées de parcourir des dizaines de kilomètres pour se rendre à ce lieu de négoce.
Rencontrée à la sortie du marché hebdomadaire de Dougountouny, madame Fatoumata Diallo vient d’un village situé à plus d’un kilomètre de marche du centre. Elle explique comment elle effectue ce trajet chaque fois « notre village est loin d’ici. Donc nous sommes obligées de marcher pour venir acheter des condiments, de l’huile, du riz, du sucre, du sel… Si ce ne sont pas les samedis, vous ne verrez personnes dans ce centre. Nos villages sont enclavés. Si je prends mon cas, pour déplacer une moto-taxi, il me faut au moins les 30 mille francs guinéens. Et cette somme peut presque suffire pour mes achats de la semaine. Donc je marche avec les voisines, on vient ensemble et on rentre ensemble également » précise-t-elle.
Cette autre dame vient de la sous-préfecture de Linsan Saran dans la préfecture de Lelouma. Elle préfère fréquenter ce marché hebdomadaire car elle peut se procurer des condiments qu’elle souhaite. Toutefois, elle rencontre quelquefois des risques « dans notre sous-préfecture, il n’y a pas de marché digne de nom. Donc pour avoir certains besoins il nous faut venir ici. Si c’est en saison pluvieuse, il y a de la paille qui se déverse sur les différents sentiers empêchant tout passage. Et cela fait que parfois on se croise avec des serpents et d’autres animaux dangereux » alerte-t-elle.
Ces dames invitent la collectivité et l’Etat de trouver une solution à ce problème.
Alpha Moussa Dieng