La 7ème édition du prix Hadiatou Sow pour le journalisme s’est tenue ce vendredi 23 décembre 2022 dans un réceptif hôtelier de la place. Initiée par la structure Alliance Femmes et Médias AFEM, cette cérémonie vise à distinguer des femmes journalistes dans leur production journalistiques. Cette rencontre a connu la présence des acteurs qui œuvrent dans le monde médiatique, des candidates, des membres du jury et d’autres invités.
Dans son discours de circonstance, Nantenin Traoré Directrice Exécutive de l’AFEM revient sur l’innovation de la 7ème édition du prix Hadiatou Sow du Journalisme « elle reçoit la ville de N’Zérékoré comme invitée d’honneur. Cette démarche inclusive a son pesant d’or. Dans nos discussions, nous commentons les défis des médias nationaux en faisant souvent référence aux médias installés à Conakry. Les médias régionaux ou de proximités, ont aussi leur rôle dans le développement de notre pays. Cette 7ème édition s’est déroulée sur une période de 30 jours. Les candidates ont été mises en situation d’urgence face à une actualité qui titille forcément la curiosité du journalisme.” Affirme t-elle.
Cette année AFEM a reçu 33 candidatures. Seulement 14 candidates notamment une candidature en presse écrite, deux candidatures dans les métiers de la technique, quatre candidatures dans la catégorie télévision, six candidatures dans la catégorie presse en ligne, une candidature dans la catégorie radio, une candidate de Boké et deux candidates venues de la ville de N’Zérékoré sont arrivées en final.
Makan Soumaoro, journaliste à la Radio Espace Forêt, lauréate dans la catégorie radio exprime ses sentiments “C’est une 1ère fois qu’on fait participer les femmes de l’intérieur du pays à ce prix. Ça m’encourage à faire de plus, parce que quand on voit aujourd’hui les médias, il y a un faible taux de représentativité des femmes. Et si nous les femmes on s’est engagée à relever ce défi, il fallait vraiment qu’on ait ce prix parce qu’on vient de l’intérieur. Ça n’a pas été facile de quitter N’Zérékoré, aller dans un village du capitaine Moussa Dadis Camara, avec les tensions qui se passent là-bas. Mais on a pris le risque, on s’est dit qu’on a un défi à relever et aujourd’hui on l’a fait, Dieu merci ! Je dédie ce prix à la corporation de la presse guinéenne.” Se réjouit-elle.
Même sentiment chez Oumou Hawa Bah qui rafle le prix dans la catégorie presse en ligne “C’est un sentiment de joie qui m’anime. Ça n’a pas été facile parce que le délai de production qu’on avait était vraiment court, mais un thème qui était d’actualité, le procès du 28 septembre. J’ai pu choisir un angle de traitement qui convenait aux membres du jury, que j’ai pu traiter. Dieu merci on est là aujourd’hui j’ai pu rafler le prix » dit-elle.
Pour rappel, les organisatrices ont initié cette année une masterclass pour les candidates sur la production journalistique portant sur le déroulement du procès des massacres du 28 septembre 2009, qui est d’ailleurs le thème de cette édition.
Hasso Bah