A Boké, le marché de Tamakene dans la commune urbaine, les étalagistes et les tabliers occupent la voie publique pour écouler leurs marchandises. Elles justifient cela par un manque de clientèle et de places à l’intérieur du marché. Une version que rejette l’administrateur du marché. Par ailleurs, les occupants du marché sont aussi confrontés à un problème de toilettes et de l’eau pour maintenir leur propreté. Sur les six cabines disponibles c’est seulement deux qui sont fonctionnelles.
Le marché public de Tamakene est l’un des trois établissements de vente dans la commune urbaine de Boké après Hangar et 400. Mais celui-ci est au bord de la route nationale numéro trois en face de l’Université ISMGB. Ici, les étalagistes ainsi que les tabliers et les vendeuses de friperies occupent la voie pour revendre chaque jour. Amie Sanden l’une d’entre elle explique les raisons de leur installation sur la chaussée et non à l’intérieur du marché « On nous a souvent dit de rentrer à l’intérieur mais il n’y a pas de places, et ils revendent nos places à d’autres personnes. Nous aussi vu qu’il n’y a pas de clientèle on n’est revenu au bord de la route» a-t-elle défendu.
L’administrateur du marché Mohamed Dabiss Diallo rejette cette version avancée par les occupants et soutient qu’il y a suffisamment de places à l’intérieur du marché « il y a suffisamment de places dans le marché, mais ces femmes sont là-bas pour que l’écoulement de leurs produits se fasse vite, sinon on leurs a dit de rentrer à plusieurs reprises mais elle n’ont pas accepté qu’est ce qu’on peut ? » a-t-il dit.
L’assainissement du marché de Tamakene reste aussi un autre problème. Selon l’administrateur, le marché n’a plus de place où déverser les ordures, car le lieu habituel qui est un domaine du camp de Tamakene est interdit par les militaires. Cette situation fait qu’aujourd’hui qu’il ne réclame plus de taxe aux boutiquiers « on avait l’habitude d’envoyer les ordures derrière la place du monument dans le camp, mais finalement leur commandant nous a dit de ne plus envoyer des ordures là-bas, donc depuis lors nous avons les difficultés pour assainir le marché. Aujourd’hui chaque femme part avec ses ordures chez elle, cela fait que les boutiquiers disent qu’ils ne payent pas la taxe et cela fait trois à quatre mois aujourd’hui, nous aussi nous avons préféré stopper de leur réclamer quelque chose en attendant qu’on trouve un endroit où mettre les ordures » explique-t-il.
Autres problèmes majeurs, le marché n’a pas de forage ni un robinet ce qui rend aussi difficile l’entretien des toilettes. Malgré les 6 cabines c’est seulement deux qui fonctionnent et dans un état impropre reconnait Mohamed Dabiss Diallo « les toilettes ne sont pas entretenus parce que nous n’avons pas d’eau, on n’a pas de forage, on n’a pas de pompe, les gens rentrent avec des papiers pour salir et c’est ce qui a bouché les toilettes » affirme-t-il.
D’après le constat plusieurs tables étaient vides dans les deux grands hangars du marché mais très malheureusement partout les ordures étaient visibles.
Seydouba Bangoura 620 236 416