Le service de la maternité de l’hôpital régional de Labé a dressé le bilan de ses activités courant l’an 2022. Selon la directrice dudit service, de nombreux cas de naissance par césarienne, de violences conjugales et d’autres complications ont été enregistrés dans son service. Elle a par ailleurs déploré le non respect par des femmes du suivi de leur grossesse, ce qui pourrait expliquer les raisons de certaines complications pendant l’accouchement.
La médecin en chef du service de la maternité de hôpital régional de Labé commence par donner les statistiques des différents cas enregistrés par son service en 2022. Docteur Fatim Barry précise << pour l’année 2022, en premier contact nous avons enregistré au total 7.588 cas d’accouchement par voie basse, 2.972 cas par césarienne, 1.541 de naissances vivantes, 4.087 mort-nés, 353 planifications familiales, 1.141 violences basées sur le genre, 74 transfusions sanguines, 342 complications obstétricales et 762 décès maternels>> informe-t-elle.
Durant l’année écoulée, de nombreuses difficultés sont enregistrées dans ce service souligne Dr Fatim Barry <<Les difficultés en 2022 se résument comme suit: le nombre de cas reçu pour les anémies et les prééclampsie est élevé. Et cela a eu d’impacts sur le travail que nous faisons parce que la première cause de létalité dans cette maternité, c’est le taux d’éclampsie et de pré-éclampsie qui est très élevé et ça signifie que c’est soit les femmes ne suivent pas leurs CPN ou la CPN est mal faite au niveau des centres de santé. Sinon une femme qui suit correctement son CPN aura moins de complications obstétricales lors de l’accouchement>> précise-t-elle.
Des cas de mortalité maternels sont également à signaler courant 2022. Parlant des causes de ces décès, elle renchérit << les cas de décès maternels sont dûs au retard dans la prise en charge des patientes et ça ne fait pas défaut chez nous. Nos équipes sont disponibles 24/24. Il y a aussi les retards pour les références surtout ça. On garde les femmes soit au Centre de santé ou dans des maisons d’accouchement jusqu’à ce que ça soit compliqué ensuite on la réfère à la maternité ou c’est un retard de prise de décisions pour venir vers un Centre hospitalier. Tout ces trois facteurs constituent pour nous un handicap. Mais les deux facteurs qui jouent de plus c’est le retard dans la prise de décision et le retard de référence>> a indiqué la cheffe service de la maternité de l’hôpital régional de Labé.
Pour cette nouvelle année, Docteur Fatim Barry rassure que son service fera le nécessaire pour répondre aux attentes des patientes.
Alpha Moussa Dieng