La tentation était vive ce Samedi 21 janvier 2023 à Katougouma commune rurale de Tanéné dans la préfecture de Boké. La jeunesse ainsi que les femmes de la localité étaient dans la rue pour exprimer leur mécontentement auprès des entreprises minières qui refusent de satisfaire leurs réclamations.
Ce mouvement de revendication a commencé depuis le vendredi par les femmes et les jeunes de Katougouma un village qui abrite le port minier du consortium-SMB. La revendication s’est poursuivie ce samedi matin par cette communauté villageoise en posant des barricades sur les accès de la route minière.
Cette communauté villageoise directement impactée par les exploitations minières manifeste contre le non-respect de engagements envers elle. Les manifestants ont érigé des barricades paralysant ainsi les activités minières du consortium.
Dans la mi-journée, des pickups de la police se sont rendus sur les lieux, aussitôt arrivées sur place les forces de sécurité ont commencé à tirer des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. L’une des manifestantes interrogée, évoque les difficultés dont elles sont victimes de la part du Consortium-SMB « Depuis leur arrivée en 2016, nous n’avons rien obtenu, nos enfants ne travaillent pas. Nous cohabitons avec les stocks de bauxite du port, dès qu’il y a du vent la poussière vient se verser sur nous, ici la santé de tout le monde est menacée et chacun se sent malade » a-t-elle expliqué avant de poursuivre que le non-respect du contenu local par le consortium SMB-Winning est la raison principale de leur révolte.
« Comme vous pouvez vous-même le constater, la misère dans laquelle nous vivons. Nos pleines ne donnent plus, nos enfants ne travaillent pas, et même la pêche n’est plus fluide par faute d’utilisation de notre bras de mer par des bateaux minéraliers. Malgré tous ces dégâts ils refusent de réaliser toutes les promesses qu’ils ont tenu » déplore-t-elle.
Tout semblait être bien avant l’arrivée des forces de l’ordre issues de la police de Boké, qui se sont servies directement à faire des tirs à gaz lacrymogènes, une situation qui a irrité la colère de la foule à en croire une des manifestantes.
Très angoissé El hadj Mohamed Lafi Bayo sage de la localité s’est aussi exprimé sur la situation « tout se passait bien avant l’arrivée des véhicules de la police. Ils ont lancé les gaz lacrymogènes sur la foule, sinon depuis hier les jeunes sont là mais ils ne sont pas attaqués aux biens ni aux matériels des sociétés, ils ont juste posé des barricades sur la route minière et ont brûlé des pneus » a-t-il dit.
Toutes nos tentatives nos tentatives pour avoir les responsables de ces sociétés sont restées sans succès.
Les communautés du village de Katougouma vivent majoritairement de l’agriculture et de la pêche, mais très malheureusement toutes ces activités restent impactées par les exploitations minières. A travers plusieurs témoignages, les citoyens de la localité se sont plusieurs fois plaints chez le préfet de Boké mais en vain.
Seydouba Bangoura 620 236 416