Les débats dans l’affaire de viol et harcèlement des mineures à l’orphelinat Hakuna Matata, se sont poursuivis ce mardi 7 février au tribunal de première instance de Mafanco. L’accusé Nero Lancinet Camara, était face aux questions de l’avocat de la partie civile, de la défense et du ministère public.
Devant le tribunal, Lansana Nero Camara a indiqué que le seul lien qui existait entre lui et les enfants de l’orphelinat est celui entre père et filles. Il a par ailleurs révélé, que Laurence son épouse, conduisait ces enfants à la prostitution une fois la nuit tombée.
Cette déclaration a été appuyée par les avocats de la défense. Selon eux, dans cet orphelinat les enfants sont exposés à toutes sortes de pratiques <<nous sommes-là pour étaler que l’orphelinat est un centre de traite de personnes. La dame n’a aucune qualité, ces enfants sont en dépravation. Ils découchent, ils ne sont pas encadrés. Et elle monnayait ces enfants-là pour les envoyer en Europe. Donc ce qui est grave et inadmissible. L’Etat doit se lever, le Ministère doit se lever pour fermer ce centre. Parce que les enfants sont exposés à une traite des personnes. Donc, en ce qui concerne l’infraction, bientôt ça va finir, Néro sera blanchi parce que cela va aboutir à l’acquittement>>, a fait savoir Me Sidiki Bérété.
Quant à la partie civile, Me Camara Modibo, conseille à l’orphelinat et aux trois fillettes victimes de viol à la sérénité. Il promet de démontrer que monsieur Nero est le bourreau des filles << nous sommes devant une juridiction qui appréciera les faits sur la base des éléments qui lui sont soumis. Et mon rôle consistera à démontrer sur la base des éléments dont je dispose, que Monsieur Camara n’est ni plus, ni moins, qu’une personne qui a causé du tort à des enfants mineures, dont il avait la responsabilité de protéger. Je m’évertuerais à démontrer également que Monsieur Camara n’est ni plus ni moins qu’un imposteur au vrai sens du terme qui a usé de l’affection, de l’amour qui lui a été témoigné par son épouse en l’associant à cette aventure humanitaire. Mais malheureusement qui n’a fait que profiter de la bonne dame, de la confiance et s’est livré à des actes qui portent atteintes aux valeurs fondamentales de la société>>, a-t-il rassuré.
À la demande de l’avocat de Laurence Rouyer à l’endroit du tribunal, pour la comparution de sa cliente comme partie civile, les avocats de la défense ont répliqué à cette demande. Le tribunal à son tour a rejeté la requête. L’audience est renvoyée au 21 février 2023 pour la suite des débats.
Soumah Naby 666144-250