L’humanité a célébré ce lundi 06 février 2023 la journée internationale dédiée à la lutte contre les mutilations génitales féminines. Dans la région de Labé, la célébration de ladite journée est passée inaperçue car aucune activité n’a été organisée dans ce sens. Mais malgré le poids de la région musulmane et d’autres facteurs culturels certaines actrices sont au front pour diminuer l’exercice de cette pratique.
La présidente du club des jeunes filles leaders de Labé Thierno Fatoumata Oury dresse un état critique dans la région « c’est une pratique courante chez nous. Les institutions et les autorités s’activent pour éradiquer cette pratique mais vu que c’est une pratique à la fois traditionnelle ça ne sera pas facile de mettre fin aux mutilations génitales féminines » indique-t-elle avant de renchérir.
« Depuis 2019 nous menons cette lutte. Mais sur le terrain, nous rencontrons des difficultés énormes avec les populations villageoises. Dans la sensibilisation nous rencontrons assez de difficultés liées également au manque de formation des sensibilisateurs par exemple. On se déploie sur le terrain sans avoir reçu une formation et ça pose problème et à cela s’ajoute le manque de moyens de communication efficace » déplore-t-elle.
Selon des statistiques fournies tout récemment, la Guinée occupe la deuxième place en Afrique après la Somalie pour ce qui est des mutilations génitales féminines.
Alpha Moussa Dieng