En zone rurale, elles sont nombreuses ces filles dont l’âge varie entre 10 à 20 ans qui ambitionnent de faire les études jusqu’à obtenir un diplôme. Mais par manque de soutien et d’un encadrement, la quasi totalité des filles inscrites aux écoles primaires n’arrivent même pas au collège. Rencontrées dans une école primaire située à Linsan Saran dans la préfecture de Lelouma, des jeunes filles brisent le silence et demandent l’aide de l’autorité pour faciliter l’accès de la couche féminine aux écoles.
Salimatou Kanté âgée d’une dizaine d’années est élève en classe de sixième année. Soucieuse de ses études, elle plaide au niveau de tous les acteurs pour la cause des jeunes filles qui veulent étudier en milieu rural << j’étudie actuellement et ce sont les parents qui me soutiennent. Mais chez nous dans la plupart des cas les filles une fois l’âge de 15 ans on commence à nous parler de mariage. Or parmi nous il y a celles qui veulent étudier mais elles n’ont pas de soutien>> indique t’elle.
Cette autre élève Djeinabou Diallo également s’inscrit dans la même logique << nous étudions mais ce n’est pas facile. Parfois ce sont nos parents eux mêmes qui nous demandent d’abandonner les études pour apprendre un métier tel que la couture. Ce n’est pas mauvais aussi mais quand on étudie on pourra mieux servir les autres>> a t-elle précisé avant de lancer un appel pressant aux acteurs concernés.
<< Nous voulons étudier mais il nous faut un soutien comme celles qui sont en ville. Nous demandons aux parents de nous comprendre dans ce sens et aux autorités d’opter pour une scolarisation de masse pour les jeunes filles en milieu rural>> lance-t-elle.
Dans de nombreux villages de l’intérieur du pays, l’accès des jeunes filles à la formation est relégué au second plan. Une situation qui interpelle tout le monde.
Alpha Moussa Dieng