Après quelques mois de pause, le front national pour la défense de la constitution ont repris depuis le jeudi 16 février dernier dans le grand Conakry les manifestations. Au cours de la dernière manifestation, deux cas de morts ont été enregistrés du côté des manifestants et plusieurs blessés également du côté des forces de l’ordre selon un bilan fourni par les autorités du département de la sécurité. A Labé, certaines femmes estiment que l’heure n’est pas favorable aux manifestations politiques et souhaitent à ce qu’ un dialogue soit organisé pour que les acteurs sociopolitiques trouvent un terrain d’entente avec la junte militaire au pouvoir.
Enseignante dans une école primaire de place, Marliatou Diallo regrette les cas de morts enregistrés lors de la précédente manifestation et appelle tous les acteurs au calme << nous avons vécu assez de choses horribles ces derniers temps. Donc il serait bien si tous les acteurs sociopolitiques se comprennent avec le CNRD pour que la paix règne pendant cette période de transition. On doit penser aux familles des victimes des manifestations de 2011 à nos jours, des familles qui sont sous le choc. Je pense que ce n’est pas la peine d’allonger la liste des victimes. Que tout le monde mette balle à terre pour le bonheur du peuple de Guinée>> sollicite-t-elle.
Cette autre dame, Kadiatou Bah, lance un message aux jeunes << les jeunes doivent faire attention. Ce sont eux l’avenir de la Guinée. Il ne faudrait pas qu’ils soient au premier rang dans les manifestations. C’est vrai qu’ils sont mécontents mais il ne faudrait pas que leur mécontentement ler conduise à la mort. Les services de sécurité doivent également agir avec professionnalisme. On a compris que les manifestations n’ont pas du tout arrangé les choses en Guinée mais aussi les tueries n’ont pas dissuadé ceux qui veulent manifester. Alors que tout le monde se comprenne. Ça y va dans l’intérêt de notre pays s’il y a la paix>> lance-t-elle.
Pour rappel, le jeudi 16 février dernier une manifestation appellée par le FNDC a fait deux victimes à Conakry. Des victimes qui vont désormais s’ajouter à celles qui sont tombées sous l’effet des balles à l’occasion des manifestations politiques en Guinée.
Alpha Moussa Dieng