Alors que les fidèles chrétiens ont entamé leur carême le mercredi 22 février 2023, les musulmans débuteront eux aussi le ramadan dans quelques semaines. Malheureusement, le prix des denrées alimentaires de première nécessité connaît une inflation sur le marché guinéen. A Hamdalaye dans la commune de Ratoma, des femmes de la capitale déplorent cette augmentation des prix et tirent la sonnette d’alarme.
Le sac de riz, d’oignons, le bidon d’huile rouge et d’arachide, les fruits et légumes et autres denrées de première nécessité connaissent actuellement une augmentation de leur prix. Rencontrée au rond-point Hamdalaye dans la commune de Ratoma, Mme Tiguidanké Bah vendeuse de fruits fait le point sur le prix de sa marchandise.
« Actuellement les gens souffrent surtout pour avoir de quoi manger. Tout est cher ! Un sac de pommes est vendu à 300.000 GNF. Pour les bananes je revends 03 pour 10.000 GNF. Les gens disent que nous sommes chers alors que cela ne dépend pas de nous. Quand on part acheter des fois on pense qu’ils nous vendent en détail et pourtant c’est nous-même qui produisons et on ne dédouane pas. Personnellement, à l’approche du ramadan, je ne revendrais que les oranges car les prix sont exorbitants » déplore-t-elle.
Par manque de clientèle, dame Tiguidanké a du mal à écouler sa marchandise. Elle est souvent confrontée à d’énormes problèmes avec son grossiste « je prends souvent ma marchandise en crédit et des fois je gagne des clients et d’autres fois je ne vois personne. Mes articles peuvent durer parfois une semaine, quatre jours… ça dépend de l’affluence de la clientèle. Je demande à l’Etat de réglementer notre secteur, j’ai quatre enfants à nourrir et qui étudient » indique-t-elle.
Camara Jenab une autre vendeuse d’alimentation générale, mariée et mère d’enfants ne cache pas aussi son inquiétude face à l’augmentation de prix de ses articles « avant on achetait l’alvéole d’œufs à 35.000 ou 40.000 GNF mais actuellement on achète à 65.000 GNF. Le lait de conserve qui se vendait à 4.500 GNF s’obtient actuellement à 6000 GNF, la viande de bœuf en conserve qui était vendu à 9.000 GNF se revend actuellement à 11.000 GNF, Un kilo de sucre c’était à 9000 GNF aujourd’hui c’est à 10.000 GNF » précise-t-elle.
Il faut rappeler tout de même qu’à l’approche de chaque mois de ramadan, il est de coutume pour les vendeurs d’augmenter le prix de leurs marchandises.
Hawadine Diallo