Le mois de mars est une période pour célébrer la femme et leurs droits mais aussi faire un coup de projecteur sur cette couche féminine et ses difficultés. À Boké, la rédaction régionale d’actualitefeminine.com s’est intéressée à plusieurs d’entre elles qui travaillent dans l’administration publique pour savoir comment elles parviennent à joindre le foyer et leur activité professionnelle à la fois. Mais pas que celles-ci, notre correspondant a également mis cap sur le village de Thouaye dans la commune rurale de Tanéné où les femmes font l’extraction du gravier, un travail normalement réservé aux hommes. Mais hélas pour subvenir à leurs besoins et ceux de leurs enfants, elles sont obligées de faire ce travail très pénible, comme pour dire qu’elles sont nombreuses ces femmes qui prennent les charges familiales de leur foyer respectif.
Qu’elles soient entrepreneures, femmes au foyer, femmes rurales, dans l’administration, la gent féminine subit énormément de difficultés pour joindre les deux bouts. Dans la région administrative de Boké par exemple, celles qui travaillent dans l’administration publique arrivent difficilement à lier le service au foyer conjugal à la fois. A en croire Houssainatou Diallo qui travaille au gouvernorat, son planning est très chargé pour concilier la vie familiale à celle professionnelle « ce n’est pas du tout facile de suivre les deux à la fois, je me réveille chaque jour à 5 heures du matin pour cuisiner, préparer ma fille pour l’école avant d’être là. Si tu suis seulement le foyer tu ne pourras rien faire il faut combiner les deux à la fois, c’est pourquoi celles qui n’ont pas fait l’école doivent faire un métier » explique-t-elle.
Dans les différentes familles, la scolarisation de la femme est mise au second plan. C’est le cas de Fatoumata Yarie Bangoura qui a été très tôt donnée en mariage au moment qu’elle faisait le lycée. Seul le courage qui l’a aidé à achever ses études et aujourd’hui elle est directrice de l’école primaire du centre « j’ai fourni assez d’efforts je prenais mes études au sérieux, j’ai eu un mari depuis quand j’étais en 11ème année, mais quand même il m’a encouragé et soutenu moralement et financièrement vous savez toute chose c’est le début qui est difficile » se souvient-elle.
C’est pourquoi d’ailleurs, l’inspectrice régionale de l’éducation de Boké Fatoumata Kemoko Traore invite les autorités à privilégier et encourager l’éducation de la jeune fille « d’abord les parents doivent accepter d’amener les petites filles à l’école et de la protéger, les autorités aussi doivent accompagner les femmes. Au niveau national je lance un appel au président de la république de s’occuper de le gent féminine » lance-t-elle.
En milieu rural, ces braves femmes du pays sont synonymes de bravoure. A Thouaye par exemple dans la commune rurale de Tanéné, plusieurs femmes se livrent dans l’extraction du gravier un travail particulièrement réservé aux hommes, mais elles sont obligées de le faire puisque ce sont elles qui prennent en charge les dépenses familiales. C’est le cas de Malado Camara « nous sommes obligées de faire ce travail sinon c’est un travail qui est très difficile, parfois nous revendons un chargement entre 300 à 400 mille juste pour pouvoir subvenir à nos besoins, la nourriture de nos enfants et la charge familiale » a-t-elle dit.
A côté de ces travaux périlleux, elles sont nombreuses ces femmes qui sont victimes de violences physiques et morales.
Seydouba Bangoura 620 236 416