A Koliah Sanamato, dans la sous-préfecture de Bintimodia, les femmes la localité se sont lancées dans la production et la commercialisation de l’arachide. Une activité génératrice de revenus qui permet à ces mères de familles de subvenir aux besoins familiaux. Malgré son fort potentiel de gain, ces femmes sont confrontées à plusieurs difficultés, notamment au manque de matériels et des moyens financiers.
Organisées en groupement de 25 personnes, ces femmes en plus de faire la culture de l’arachide elles-mêmes, elles achètent aussi une bonne partie de leur marchandise avec d’autres agriculteurs locaux. L’objectif principal est de récupérer les graines décortiquées à l’aide d’une machine dont le produit est aussitôt mis en vente sur le marché explique Salematou Kanté.
« C’est ce travail que nous faisons depuis lorsque j’étais une jeune fille et aujourd’hui j’ai fini de faire des enfants, nous faisons la culture d’arachide et parfois nous achetons les sacs d’arachides avec d’autres personnes, après la récolte c’est ce qu’on va décortiquer pour le revendre et parfois même nous achetons beaucoup de quantités, on peut amener de 4 à 5 camions ici mais tout ça, ça va finir » a-t-elle informé.
Aujourd’hui, avec la commercialisation de l’arachide, ces mères de familles sont à l’abri de beaucoup de besoins financiers, certaines parmi elles, sont même parvenues à construire des maisons grâce cette activité. Le cas de Dialikatou Diallo qui en est une parfaite illustration « c’est à travers cette activité de culture et la vente d’arachide que j’ai construit ma maison, certaines de nos amies ont également fait la même chose que moi » a-t-elle soutenu.
Le commerce de l’arachide est bien lucratif selon ces femmes, mais l’obtention parfois des machines décortiqueuses et le manque de financement freinent l’élan de Siradjouma Diallo et les autres femmes « ce travail est notre principale activité ici mais nous avons beaucoup de difficultés liées au problème de financement et l’obtention des machines décortiqueuses, parfois ce sont les commerçantes qui viennent nous financer pour retourner en échange avec de l’arachide déjà décortiquée. Il arrive parfois que le prix du kilo soit par exemple à 6 mille GNF voir plus, nous sommes obligées de leur laisser à 5 mille, donc forcément elles nous imposent ce qui est bien pour elles » déplore-t-elle.
Pour bien mener leurs activités, ces commerçantes d’arachide ont plus que jamais besoin de l’aide et du soutien financier des autorités afin de mieux augmenter leur rendement.
Seydouba Bangoura 620 236 416