Le mois de mars est dédié à la femme. L’occasion est mise à profit durant tout ce mois pour vanter le mérite de la femme dans la société mais aussi dénoncer certains facteurs qui freinent son épanouissement. Dans la région de Labé, les femmes si elles occupent une grande place dans la vie sociale, elles voient cependant leurs droits les plus élémentaires bafoués dans leurs familles. Une situation qui préoccupe certaines activistes qui défendent la cause féminine.
A l’occasion du mois de mars spécialement dédié à la gent féminine, de nombreuses dénonciations sont faites par rapport aux violences que subissent les femmes dans la société en général et dans les familles en particulier. Yaye Ousmane Diallo membre d’une ONG de la place voit le respect des droits humains en Guinée en ces termes << La Guinée fait partie des pays où les droits des femmes sont peu respectés et pourtant il faut une société plus juste et égalitaire pour nos filles et nos femmes si on veut aller de l’avant. Les femmes et les filles jouent un rôle essentiel pour surmonter les plus grands défis auxquels nous sommes confrontés aujourd’hui, et elles doivent être entendues, valorisées et appréciées dans l’ensemble de la société, afin que leurs perspectives et leurs choix pour leur avenir meilleur se concrétisent>> précise-t-elle.
Toutefois, elle salue certaines avancées qui sont enregistrées dans la région de Labé qui sont en lien avec le respect des droits des femmes << il faut reconnaître qu’il y a une grande amélioration surtout à Labé. Avant il y avait beaucoup de cas de viol,de violences conjugales qui n’étaient même pas signalés. Dans la famille et dans la société elle-même, personne n’osait en parler. Mais ces dernières décennies nous entendons partout les cas de viol, de mariage précoce, de violences conjugales les victimes ont appris à lever le tabou sur ces crimes et injustices que subissent les filles et femmes>> a-t-elle indiqué.
Même son de cloche chez la présidente du collectif des jeunes filles leaders de Labé Therno Fatoumata Oury Diallo qui encourage les victimes à dénoncer << les victimes doivent être courageuses en résistant à toutes les tentatives d’étouffement des affaires criminelles dont elles ont été victimes. Elles doivent dénoncer pour que ces actes soient sanctionnés>> rencherit-elle avant de faire une invite aux autorités << nous demandons aux autorités d’accompagner les services dédiés à la répression des violences dont les femmes sont victimes. Également nous leurs demandons de vulgariser les textes et lois pour permettre aux femmes de vivre sans contraintes>> a-t-elle lancé.
Malgré les nombreux efforts fournis par tous les acteurs impliqués dans la lutte contre les violences faites aux femmes, la réalité est toute autre. Comme pour dire que beaucoup restent encore à faire pour minimiser les violations des droits de la couche féminine en Guinée.
Alpha Moussa Dieng