La Directrice générale de l’office de protection du Genre, de l’Enfance et des Mœurs (OPROGEM), madame Marie Gomez, a dans un entretien accordé à notre rédaction à l’occasion du mois de la femme, demandé aux citoyens d’être des partenaires permanents de son département concernant la dénonciation des violences faites aux femmes. A cet effet, elle a rassuré la population que des moyens sont mis à la disposition de son institution pour intensifier la lutte contre les violences basées sur le genre en République de Guinée.
La Commissaire divisionnaire de police a indiqué au préalable que des moyens logistiques sont mis à la disposition de son département pour couvrir toute l’étendue du territoire.
« Nous avons des moyens à notre disposition parce qu’en fin d’année c’était déjà inscrit dans notre plan d’action 2022, le président de la transition le colonel Mamadi Doumbouya à travers le ministre de la sécurité et de la protection civile, nous a offert 41 motos pour nos représentants qui sont à l’intérieur du Pays. Comme vous le savez nous avons une compétence nationale nous couvrons le Pays. Alors nous nous sommes fixés comme ambition pour dire que nos représentants qui se trouvent à l’intérieur du Pays, il y a les points focaux qui ont souvent des difficultés d’accès dans les endroits où les infractions liées aux VBG sont commises. Donc c’est un moyen de déplacement qui les permettra d’être tout près de ces infractions afin de pouvoir les gérer et les déférer devant les tribunaux compétents » explique-t-elle.
Outre l’apport matériel, Marie Gomez et son staff ont bénéficié d’un renforcement de capacité « ensuite le renforcement de capacité opérationnelle de nos agents, les institutions, les partenaires techniques et financiers nous ont accompagné cette année, l’Union européenne à travers expertise France dans le cadre de la traite des personnes » a-t-elle fait savoir.
Sur l’épineuse question liée à la recrudescence du viol en Guinée, la patronne de L’OPROGEM lance un message à la société « Le viol c’est le maillon fort sur la chaîne des VBG, mais lorsqu’on dit VBG, les violences basées sur le genre c’est toutes sortes d’infraction faite au genre entre autres : la traite des personnes, l’infanticide, les mutilations génitales féminines, le mariage précoce… C’est toujours un cri de cœur parce que pour l’année 2022, nous avons enregistré 281 cas de viol. Alors nous demanderons toujours cette collaboration fraternelle et franche avec la population parce que nous avons pour mission régalienne de protéger cette couche vulnérable » lance-t-elle.
Sachant bien que les violences basées sur le genre ternissent l’image de la couche féminine, Marie Gomez sollicite de la population de briser le silence et de dénoncer ces atrocités.
Soumah Naby 666-144-250