La projection sur les activités des femmes dans la région de Boké se poursuit par notre correspondant basé dans cette localité. Ce vendredi 26 mars 2023, notre rédaction est allée à la rencontre de l’un des groupements les plus importants de la sous-préfecture de Kolaboui. Ce groupement dénommé Bor-Bor, enregistre une centaine de personnes majoritairement dominée par des femmes dont leur principale activité reste la culture du potager.
Bor-Bor c’est le nom de cet autre groupement composé de 100 femmes et 36 hommes qui fait aussi la culture du potager. Installé dans la sous-préfecture de Kolaboui plus précisément dans le village Segueyah, le groupement pratique l’agriculture depuis de longues années dans cette commune rurale. Sur les lieux, plus de 6 hectares sont exploités. Mais le manque de financement demeure un sérieux problème pour ces femmes, explique Mariama Diop « Nous faisons le potager, le piment, l’aubergine noire et blanche, le gombo, la patate douce et le manioc, mais nos moyens sont limités et c’est un problème pour nous » énumère-t-elle.
Cette activité est très lucrative pour ces femmes, car un sac de piments peut coûter parfois jusqu’à 400 mille francs guinéens. Mais tout dépendra de l’offre de production sur le marché affirme Mariam Diop. « Nous pouvons revendre un sac de piments jusqu’à 400 mille à Conakry si le produit se fait rare au marché, et si c’est en abondance on revend de 200 à 250 mille. Un seau à 40 jusqu’à 60 mille, et si le piment est en manque on peut le revendre aussi de 80 à 100 mille» a-t-elle expliqué.
Si dans un passé récent la culture de contre saison était maîtrisée, aujourd’hui tel n’est plus le cas pour ce groupement qui est confronté au manque d’eau dans le bas-fond. Hadja Mariama Dabo présidente du groupement Bor-Bor explique ce souci majeur « On ne connaissait pas le problème d’eau avant, mais ces dernières années nous souffrons énormément, on a eu 16 réservoirs d’eau mais tous sont défoncés, il n’y a pas d’eau et toutes nos plantes commencent à mourir. Sinon on travaillait toute la saison, après le piment on fait le manioc et la patate » a-t-elle rappelé.
L’obtention des engrais et des fientes coûtent excessivement chers. Ces femmes demandent donc au gouvernement guinéen de les assister afin de mieux exercer leur activité en les dotant des intrants agricoles au début de chaque saison.
Seydouba Bangoura 620 236 416