Une vingtaine de boutiques et leurs contenus au grand marché de Matoto sont partis en fumée dans la nuit du mercredi 19 avril à ce jeudi 20 avril 2023. Selon nos informations sur les lieux, des hommes de la police seraient la cause de cet incendie serait de la police.
<< Je suis venue ici à 3 heures du matin, j’ai trouvé une corde attachée. Je leurs ai dit d’enlever la corde pour faciliter aux gens qui déchargent les véhicules de travailler. Ils m’ont dit madame vous ne savez pas ce qui se passe? J’ai dit non! Ils m’ont dit que les chefs étaient là tard la nuit hier pour donner des ordres afin de brûler les tables. Je suis allée devant j’ai trouvé exactement que les policiers sont en train de ramasser les tables. Après un autre est venu mettre le feu et j’ai crié. C’est ainsi il y a un policier qui a effectué un appel pour savoir s’ils peuvent ramasser les voitures qui sont stationnées ou les brûler? J’ai ensuite crié pour dire aux chauffeurs d’enlever les véhicules qu’ils veulent les brûler. Soudain j’ai vu le feu dans une boutique>>, a expliqué Yarie Kindia Camara témoin des faits.
Sur la même lancée, Madame Diallo Barry Hawa, une autre victime revient sur les circonstances dans lesquelles elle a appris ce drame: <<on nous a appelé vers 4 heures du matin pour nous dire que les policiers sont là pour brûler les tables. Maintenant ils avaient de l’essence en main. Donc c’est comme ça que nos boutiques ont pris feu. Maintenant nous sommes là pour éteindre ce feu, ils (les policiers) n’ont pas accepté, ils nous ont lancé des gaz lacrymogènes>>, nous a fait part, cette vendeuse d’habits.
Sur le bilan, elle indique que c’est inestimable: << je revends des habits, des chaussures et des sacs. Je ne peux pas estimer la perte, même hier on était à Madina pour envoyer des habits, mais ce qui est à signaler rien n’est sorti dans ma boutique>>, a-t-elle précisé.
C’est pourquoi d’ailleurs ces victimes projettent une manifestation pour se faire entendre: <<Nous voulons manifester, se faire entendre pour que le président nous aide, parce que ce qui s’est passé on ne peut pas tolérer, si c’était un court-circuit on pouvait comprendre, mais ça ce sont les policiers qui l’ont fait>>, a lancé Barry Hawa.
Il faut signaler que c’est suite à cet incendie, il y a eu des altercations entre forces de l’ordre et des jeunes en colère.
Soumah Naby 666-144-250