La journée sans presse déclarée ce mardi 23 mai 20023 a été pratiquement suivie et respectée par les médias de la préfecture de Boké. Un acte qui a considérablement touché la population de la commune urbaine.
Durant toute la journée du mardi, les radios privées et presse en ligne étaient tous en mode silence pour respect à l’appel des organisations de presse suite à des agissements répétés de trop du ministre des postes et télécommunications communication Ousmane Gaoual Diallo.
Les émissions habituelles animées par des journalistes des radios locales ont été éteintes partout, l’accès à l’information impossible d’où la nostalgie des auditeurs de la commune urbaine de Boké.
Mariam Bah une des fidèles auditeurs d’une radio privée de la place exprime sa douleur « hier nous n’avons reçu aucune information et ça nous a fait très mal, la journée a été très longue pour nous et si cela continue on allait vraiment souffrir parce que nous souvent ce sont les médias privés que nous écoutons » a-t-elle dit.
Mariam Sylla une autre citoyenne de la commune urbaine est visiblement très contente de la reprise de service et la réouverture des radios ce mercredi « je suis très contente ce matin parce que je vais suivre mes émissions préférées, hier j’étais vraiment gênée je n’ai pas écouté le journal » déclare-t-elle.
Salematou Conté quant à elle s’est adressée à l’Etat face à des agissements que les médias sont victimes ses dernières semaines « franchement on était dans le tombeau si les médias ne travaillent pas il n’y aura rien, vouloir rester sans avoir les renseignements de ton pays est très grave, il n’y avait pas de radio ni site internet, donc on a très mal passé la journée d’hier. L’Etat a le droit de protéger les médias et les journalistes, surtout respecter la liberté de la presse ce qui est d’ailleurs un droit » a-t-elle interpellé.
Ces dernières semaines, plusieurs médias et journalistes ont été agressés par les forces de maintien d’ordre dans l’exercice de leur travail. A titre d’exemple, le groupe de presse FIM FM qui lutte toujours pour avoir une autorisation d’implantation de ses antennes relais dans les régions est récemment victime de brouillage de ses ondes et l’interpellation de ses journalistes à la Haute Autorité de la Communication.
Seydouba Bangoura 620 236 416