Le syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée ainsi que les associations de presse ont après une concertation lundi dernier décrété ce mardi 23 mai « Journée sans presse » en Guinée. L’objectif de cette initiative est de protester contre le harcèlement, l’intimidation mais aussi les menaces qui visent les journalistes guinéens ces derniers temps. Interrogée, une femme journaliste basée dans la région de Labé salue cette synergie d’actions des Hommes de médias. Elle appelle à cet effet, à plus d’unité pour préserver la liberté de la presse en Guinée.
Les agissements des autorités guinéennes ces derniers temps visant à empêcher par tous les moyens les journalistes de faire leur travail prend une allure inquiétante en Guinée. Au sein de la corporation, cet acte des autorités est mal perçu. Hassatou Ly journaliste basée à Labé salue cet esprit d’équipe qui a caractérisé cette journée sans presse observée ce mardi 23 mai à travers tout le pays « c’est une initiative que j’ai vraiment apprécié parce que vous n’êtes pas sans savoir que la presse est trop minimisée même si on la considère comme le quatrième pouvoir. Des journalistes qui ont été frappés, empêchés de couvrir un évènement c’est quelque chose de déplorable. A mon avis on pouvait même faire trois jours sans presse. Donc c’est une manière de montrer aux autorités de la place que la presse joue un rôle important dans la vie de la nation. Si vous avez constaté hier il y avait un noir total dans tout les médias » souligne-t-elle.
Cette situation si elle perdure ne montrera pas une bonne image du pays aux yeux du monde. C’est pourquoi les autorités ont fait marche arrière signale-t-elle « c’est une réussite à 80% selon moi. Et vous savez que les autorités ont fait un recul en rétablissant l’internet dans la soirée et en appelant au dialogue » ajoute-t-elle.
A la question de savoir si on peut parler d’un réveil collégial de la presse guinéenne, elle indique « il y a un manque d’union qui tourne autour de la presse. Et je peux dire que c’est nous même qui facilitons la tâche aux autorités parce que si nous ne sommes pas d’accord ça ne peut pas être facile. Il faut plus d’union entre nous, éviter de nous harceler nous-même » a-t-elle fait savoir.
Quant aux journalistes notre interlocutrice leur demande d’agir avec professionnalisme et à l’État de bien se comporter envers la corporation car selon elle ‘’sans la presse l’État n’est rien’’.
Alpha Moussa Dieng