Le mois de juin de chacun année est dédié à l’enfant africain. Une occasion de s’intéresser à la situation des enfants africains qui pour la plupart vivent dans des conditions difficiles. Des conditions liées au manque d’éducation, de suivi parental, à la pauvreté. Des problèmes qui poussent de nombreux enfants à se lancer dans le jeu des fléaux et travers sociaux. Dans la ville de Labé, cette situation a amené de nombreux enfants à être en conflit avec la loi. Selon le juge des enfants au TPI de Labé, ils sont au total une vingtaine de détenus pour diverses infractions à se retrouver dans cette situation à la maison centrale de Labé.
Ils sont des enfants venus de Pita, Lelouma et des autres Préfectures de la région administrative de Labé à la maison centrale de Labé. Au nombre de 23 précisément, ces enfants sont détenus pour des raisons diverses. Ansoumane Kpogomou juge des enfants au TPI de Labé apporte des précisions << sur les 23 enfants détenus, il y a ceux qui sont condamnés et les autres attendent leur jugement. Pour le tribunal de Labé, il y a au total 9 enfants qui sont à l’attente de leur jugement. Après le mois de ramadan, il y a un afflux important>> a souligné le juge.
Poursuivant, il informe que la plupart de ces enfants sont détenus pour des cas de vol << par rapport aux infractions, la plupart c’est pour des cas de vol. Sur les cent pour cent des cas que nous traitons, vous allez voir les quatre vingt dix pour cent voir plus sont liés au vol. Il y a certains cas de crime. Il y a un cas ici qui est à l’attente du jugement, c’est un cas de meurtre. Meurtre de sa propre mère>> indique-t-il.
A la question de savoir si parmi ces détenus il y a des jeunes filles, le juge nous faire savoir qu’aucune fait n’est en conflit avec la loi dans sa juridiction << depuis que je suis là, je n’ai traité qu’un seul cas où une fille était impliquée. Là elle a été entraînée par un jeune garçon qu’elle appellait son amant mais en réalité elle n’était pour rien. J’encourage les mères de famille à continuer dans ce sens parce que c’est très difficile>> notifie-t-il.
D’après le constat de plusieurs organisations de défense des droits des enfants, la région de Labé occupe la deuxième place après Conakry où la délinquance juvénile bas son plein. Une situation qui interpelle parents, autorités et acteurs de la société civile dans l’éducation de cette sociale.
Alpha Moussa Dieng