A Pathéa un secteur relevant du district de Kakanko dans la sous-préfecture de Bintimodia, la population de la localité s’est rassemblée pour mettre en valeur leur plaine rizicole estimée à une superficie 5 hectares. Cette action vise à améliorer l’insuffisance alimentaire pour ces citoyens, cependant ils sont en manque de machines et travaillent avec la main pour aménager cette plaine. Dans ces conditions difficiles, ils sollicitent l’aide des bonnes volontés et le gouvernement de la transition.
La plaine de Pathea est située à 42 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Boké sur un vaste domaine estimé à près de 10 hectares. Inexploitée depuis des années par manque de moyens et de l’assistance de l’Etat, cette année l’ensemble des citoyens de ce petit village de 800 habitants y compris les femmes ont décidé de mettre en valeur cette plaine rizicole avec leur propre effort. Avant la levée du soleil de ce mardi femmes, hommes du village et personnes âgées se sont retrouvés pour entamer le labour avec beaucoup de difficultés. En plus ils manquent d’intrants agricoles souligne Mariam Camara « Nous procédons au binage avant les grandes pluies, mais nous sommes en manque d’intrants agricoles, ce que nous disposons c’est à travers une collecte que nous avons eu. Nous avons une bonne plaine ici mais le fait quelle n’est pas mise en valeur tout ce temps, elle était inexploitée alors que nous avons souvent demandé de l’aide à l’Etat sans succès, c’est pourquoi cette fois-ci nous avons décidé de se retrouver ici pour faire nous même les travaux » a-t-elle dit.
Les femmes jouent un rôle de premier plan pour l’aboutissement de ce projet communautaire. Elles restent convaincues que l’agriculture est le moyen pour combattre la pauvreté en Guinée plus particulièrement dans leur localité « Nous avons compris que seul l’agriculture peut nous aider à surmonter la pauvreté. C’est pourquoi nous nous sommes mobilisés pour faire ce travail auprès des hommes» a-t-elle fait savoir.
3 hectares sont cultivés sur le domaine avec deux variétés de semence et des riz commencent déjà à pousser. La première culture est une variété de trois mois et la seconde est d’une durée de six mois. Mais le manque d’intrants agricoles ralenti l’élan de ces paysans dans l’atteinte de leur objectif comme l’indique Maimouna Diallo une autre résidente « les semences que nous disposons sont insuffisantes et nous n’avons pas d’intrants agricoles, nous n’avons pas les moyens, tout le monde a faim, nos enfants n’ont rien mais nous restons quand-même engagées à accompagner nos maris dans ce projet» a-t-elle montré sa détermination.
Au-delà de l’agriculture comme principale activité pratiquée par cette communauté, l’extraction de l’huile de palme est aussi une activité dont la pratique est largement exercée par les femmes de Pateyah. Malheureusement, ces paysans ne bénéficient d’aucune aide de la part de l’État.
Seydouba Bangoura 620 236 416