Les femmes occupant le marché Limania de TAMAKENE dans la commune urbaine de Boké font face à des risques d’inondation cette année. Si rien n’est fait, ces vendeuses seront encore frappées par l’inondation comme l’année dernière. Les cancales d’évacuations sont quasi absentes et celles qui existent sont aussi complètement bouchées par les ordures alors que les grandes pluies sont annoncées cette semaine. Les commerçants s’inquiètent et appellent les autorités à tous les niveaux de les aider.
L’année dernière, des cas d’inondations ont été signalés dans le même marché de Tamakene et a affecté une dizaine de magasins. Depuis lors, les femmes n’ont pas cessé d’appeler les autorités communales de les aider à éviter le pire en creusant des fossés de canalisation pour leur marché en vain. Cette année encore l’inquiétude est grandissante à l’approche du mois d’août qui est considéré comme le moment où la pluviométrie est souvent très élevée dans la préfecture de Boké. Sur place Mariam Diallo une vendeuse de condiments a témoigné les difficultés dont elles sont victimes à chaque fois qu’il pleut « nous sommes en train de souffrir. Quand il pleut, nos enfants et nous, sommes obligés de monter sur nos tables, ici l’eau ne se retire pas facilement à chaque pluie » a-t-elle dit.
Ces femmes ont plusieurs fois selon elle demandé l’aide des autorités municipales sans succès jusqu’à ce qu’elles-mêmes ont entrepris à creuser difficilement quelques fossés pour se mettre à l’abri « Nous avons fait des collectes quand on a commencé à creuser pour prendre les jeunes pour faire le travail, mais nos moyens sont insuffisants sinon nous avons toujours mené des démarches auprès des autorités et on ne sait plus quoi faire » se lamente-t-elle.
D’après le constat, le risque d’inondation reste très élevé au marché de Tamakene qui actuellement fait aussi face à une insalubrité des lieux alors que le mois prochain est connu pour sa grande pluviométrie. Mbemba Camara l’administrateur du marché argumente que la taxe donnée par les occupants ne peut pas assainir le marché « il y aura forcément des pertes en cas de grande pluie qui s’annonce, ici dès qu’il pleut personne ne peut faire ses activités. Nous demandons à l’Etat d’aider le marché de Tamakene » a-t-il lancé.
La vie des femmes du marché de Tamakene est aussi exposée à des maladies hydriques pour s’être installées dans les ordures et les pieds dans la boue.
Seydouba Bangoura 620 236 416