A Pathéa, un village relevant de la sous-préfecture de Bintimodia, les femmes évoluent grandement dans l’extraction d’huile de palme. Leur mari sont réputés être les plus grands planteurs de palmiers à huile depuis plusieurs années ce qui fait que l’activité principale des femmes de la localité reste aussi dominée par l’extraction de l’huile rouge. Mais pour obtenir ce produit de base alimentaire, les femmes traversent plusieurs étapes avec beaucoup d’efforts avant l’obtention du produit destiné à la consommation ou à la vente.
Au village de Pathéa situé à une quarantaine de Kilomètres de la préfecture de Boké dans la sous-préfecture de Bintimodia, chaque citoyen de la localité possède quasiment des hectares de plantation de palmier à huile. Pratiquement toutes les plantations ont commencé à donner des régimes depuis des années ce qui amène les femmes de la localité à faire de leur activité principale, l’extraction d’huile de palme ou encore appelée l’huile rouge.
M’Mahawa Bangoura l’une des femmes explique toutes les étapes de leur travail « D’abord nous payons les grimpeurs pour couper les régimes dès que nous observons qu’ils sont mûrs, chaque régime est coupé à 2 mille francs guinéens, ensuite nous les transportons à notre site d’extraction, c’est là que nous allons encore fendre les têtes de régime, après environ 5 jours passées sous l’ombre nous séparons les noix aux restes du régime. Ensuite nous les mettons sous le soleil pendant quelques temps avant de les mettre dans les fûts pour plusieurs heures après on les déverse dans la machine mécanique à piler. Apres cette étape on les rince avant de les tamiser dans les bassines pour récupérer un liquide jaune avant de les reverser dans les fûts pour bouillir à nouveau jusqu’à une température 60 degré. C’est quand on verra le liquide rouge apparaitre sur la surface que nous récupérons pour mettre dans les bassines propres et mettre dans les bidons une fois refroidi » a-t-elle expliqué
Même si ce produit reste très prisé sur le marché mais les difficultés sont énormes dans le processus de transformation. Sur place, un grimpeur est revenu sur sa mésaventure « c’est un travail à haut risque, un jour je suis monté jusqu’au sommet et j’ai coupé deux régimes, malheureusement j’ai glissé et je suis tombé ma hache m’a coupé la main gauche. Il nous arrive même parfois de trouver des serpents venimeux ou des abeilles, c’est pour vous dire il y a beaucoup de risques qu’on court» explique Ibrahima Camara.
L’extraction se faisait par le passé à travers les pillons ce qui était encore très difficile avant de connaitre une certaine évolution en mettant en place des machines manuelles et maintenant une machine un peu plus performante qui est une machine à moteur.
Seydouba Bangoura 620 236 416