Après plusieurs mois de débat dans le dossier de viol sur des mineures à l’orphelinat Hakuna Matata situé à Tombolia dans la commune de Matoto, le verdict est tombé ce mardi 25 juillet, au tribunal de première instance de Mafanco. Néro Lancinet Camara, poursuivi pour viol sur des filles a été reconnu coupable non pas pour viol mais pour des faits de harcèlement sexuel et condamné à deux ans de prison, assortis de huit (8) mois de sursis et au paiement de la somme de 2 millions GNF d’amende.
Au sortir de la salle Maître Alpha Amadou Diallo de la défense se dit à moitié satisfait et laisse entendre que l’appel sera interjeté: <<Nous sommes à moitié satisfait de cette décision puisque le ministère public a fait appel contre la décision. Mais dans l’un ou l’autre nous avons toujours démontré dans ce dossier qu’il n’y a pas eu de preuve. Même les déclarations faites par les filles qui se disent être victimes ne suffisent pas comme preuve. Comme vous l’avez constaté le tribunal n’a pas pris en compte les accusations de viol mais plutôt lui déclare coupable des faits d’harcèlement. Mais en ce qui nous concerne nous allons intenter appel puisque nous ne sommes pas totalement satisfaits de cette décision, et nous espérons que la cour d’appel ira plus loin en déclarant notre client non coupable de toutes les infractions mise à sa charge>>, a-t-il expliqué.
Maitre Sidiki Béreté abonde dans le même sens que son confrère: << en ce qui concerne le viol notre client a été purement et simplement acquitté, mais le harcèlement sexuel laisse aussi à désirer, la condamnation est tombée, comme le dit mon confrère nous intenterons appel mais pour le moment c’est comment notre client va recouvrir sa liberté qui nous préoccupe>>, a-t-il rajouté.
Mme Laurence Rouyer, fondatrice de l’orphelinat Hakuna Matata à son tour estime que la décision du tribunal est insignifiante: <<Je suis extrêmement déçue, je m’attendais à une condamnation plus sévère que ça, par rapport au comportement de monsieur Camara Nero face à mes filles dans l’orphelinat. Les séquelles restent toujours et sur moi et celles qui ont subi. Donc nous estimons que la décision n’est pas celle attendue. Et nous avons déjà décidé d’interjeter appel puisque ce n’est pas le montant qui est primordial mais plutôt la décision qui va nous permettre d’obtenir une réparation>> a-t-elle déclaré.
À rappeler que toutes les parties au procès comptent interjeter appel puisque chacune se dit non satisfaite de la décision du juge.
Soumah Naby 666-144-250