A Kamsar, le grand marché de Sahara ou encore appelé Gnenguema située à une cinquantaine de Kilomètres de la préfecture de Boké, les occupants sont confrontés à un manque criard de places. Les femmes vendeuses de poissons ainsi que des condiments sont obligées d’étaler leurs marchandises à même le sol et dans la boue, ce qui est un risque pour leur santé et celle des consommateurs. Cette situation est devenue une préoccupation pour les acheteurs et vendeuses de ce plus grand marché de la commune rurale. Elles interpellent les autorités locales de leur venir en aide.
Le marché de Sahara dans la zone de Gnenguema, le plus grand marché de la commune rurale de Kamsar situé à environ 50 kilomètres du chef-lieu de la préfecture de Boké, les femmes sont confrontées à une insuffisance de places. Visiblement, les poissons fumés et frais, les légumes et d’autres condiments sont étalés dans le sol dans un endroit boueuse pour permettre aux vendeuses d’écouler leurs marchandises. En plus, ces femmes sont installées dans les tas d’immondices ce qui n’est pas sans risque pour leur propre santé et celles des acheteurs.
Ces femmes sont conscientes du danger qu’elles encourent mais évoquent l’insuffisance de places à l’intérieur des marchés « Ici on ne respire que de la maladie, c’est par manque de places que nous sommes venus étaler nos condiments, il y en a parmi nous qui vendent des poissons, des oignons, des piments, des légumes et d’autres fruits, c’est dans ces conditions non hygiénique que nous passons toute la journée» témoigne Mariam Sylla une vendeuse de poissons.
A en croire Salematou Camara aussi vendeuse explique leurs difficultés surtout pendant cette période de saison pluvieuse « ici il n’y a pas de passage de l’eau quand il pleut, le marché est souvent inondé, chaque année c’est nous les femmes qui faisons la collecte d’argent pour curer les caniveaux. Il n’y a aucune autorité pour nous aider, ni de la commune encore moins de la sous-préfecture. Le marché est envahi par les saletés et nous sommes vraiment exposés à toute sorte de maladie, alors que chaque jour nous payons les taxes chez l’administrateur du marché. Ça fait vraiment pitié de voir ces femmes dans cet état-là tellement que l’endroit est sale. Il n’y a aucun contrôle dans ce marché regardez nous sommes dans l’eau pour revendre les condiments et il y a les mouches un peu partout nous souffrons beaucoup dans ce marché. Nous invitons l’autorité et les bonnes volontés de nous venir en aide» lance-t-elle.
Les clients sont aussi obligés d’accepter cette situation déplorable « les conditions dans lesquelles ces femmes nous vendent ces aliments et les condiments c’est vraiment déplorable. Il est inadmissible que les aliments soient exposés de la sorte au sol et dans la boue, ce sont les sources de nos maladies » a fustigé Fatoumata Binta Diallo.
Le responsable chargé de la gestion des conflits au marché Sahara Amadou Sissoko informe que des travaux d’extension sont prévus afin de recaser toutes les vendeuses dans les hangars « d’abord nous avons fait la réalisation d’un caniveau d’évacuation des eaux usées, désormais même s’il pleut pendant deux jours l’eau serait évacuée vers la mer. Nous avons aussi prévu de réaliser un autre caniveau dès la fin de la saison de pluies pour que l’eau soit vite redirigée vers la mer. Actuellement, on réfléchit sur l’extension du marché. A la fin des travaux beaucoup de femmes seront déplacées sur la chaussée vers l’intérieur du marché dans les hangars. Je pense que cela va mettre fin à cette triste réalité dont elles font face actuellement » a-t-il laissé entendre.
La sous-préfecture de Kamsar est une localité où se trouve la plus grande compagnie minière du pays la CBG mais ce marché et cette ville industrielle restent toujours confrontés à un problème d’insalubrité.
Seydouba Bangoura 620 236 416