Tout comme de nombreux villages de la région de Kankan, le district de Bissandougou souffre d’un manque d’infrastructures. Il n’y a pas de routes, un déficit d’enseignants, et le seul poste de santé du district est un refuge fragile au sein du désert médical qui caractérise la région. Le personnel dévoué qui y travaille, bien qu’en nombre insuffisant, s’efforce de répondre aux besoins médicaux de la population. Cependant, le manque de médicaments et d’installations appropriées entrave leurs efforts, laissant de nombreux malades sans les soins nécessaires.
La seule école primaire de cette communauté de Bissandougou, nommée Général Lansana Conté, a été construite en 1990 par l’État, mais elle est maintenant dans un état très délabré.
En outre, le manque d’eau potable est également un problème pressant dans cette localité, comme le souligne une femme du village << nous faisons face à des problèmes d’accès à l’eau potable ici. Bien que nous ayons creusé un puits, nous devons constamment payer des sommes importantes pour l’entretien. Jusqu’à présent, malgré avoir déboursé plus de 20 millions de francs guinéens, nous n’avons rien obtenu. Notre approvisionnement en eau est vraiment insuffisant. Bien que nous ayons eu trois puits, seul l’un d’entre eux fonctionne, et parfois, nous passons des nuits à chercher de l’eau potable. Nous appelons les nouvelles autorités à prendre leurs responsabilités et à nous aider à obtenir des forages>> lance-t-elle.
De plus, les jeunes de Bissandougou sont privés de nombreux équipements essentiels, comme le souligne Mariame Camara une autre résidente de la localité << nous, les jeunes, manquons cruellement d’infrastructures sportives et de loisirs. Nous sollicitons l’aide des autorités pour que nous puissions bénéficier d’infrastructures sociales de base. Même les écoles sont en mauvais état, et nous rencontrons des problèmes avec les lieux de divertissement nocturne. Nous souffrons réellement à Bissandougou>> se lamente-t-elle.
En plus de ces réalités désolantes, la population de Bissandougou est également confrontée à un problème persistant de chômage. Cependant, tout comme de nombreux villages environnants, il reste à la périphérie du développement et souffre d’un manque flagrant d’infrastructures essentielles.
Facely Sanoh depuis Kankan pour actualitefeminine.com