Interdite par la loi depuis plus de 20 ans et passible d’une peine allant jusqu’à cinq ans de prison, en Guinée, la pratique de l’excision reste très encrée dans les traditions dans certaines régions et préfectures.
Dans la préfecture de Coyah par exemple, la Pesanteur sociale influence sur l’action judiciaire. Interrogé, le Colonel Sylla Alhassane Mangué, Officier chargé de l’Office de Protection du Genre, de l’Enfance et des Moeurs au commissariat Central de Coyah (OPROGEM) explique:
<<je ne pourrais pas parler avec exactitude la statistique parce que les gens ne dénoncent pas souvent. À ce qui me concerne je n’ai géré que deux (2) sur trois (3) cas par rapport à l’excision. Dans ces trois cas il y a un seul cas qui a été déféré, les deux (2) autres cas il y a eu vraiment la Pesanteur sociale qui a joué sur nous compte tenu des religieux, des sages et puis des responsables>>, a-t-il indiqué.
Quant au Sous-lieutenant Lucia Camara, officier de police judiciaire chargée de la protection des personnes vulnérables, elle annonce qu’en six (6) mois, 3% de cas de l’excision ont été saisis par son département: <<on n’a pas fini de faire le chiffre de l’année 2023, on a fait seulement que pour six (6) mois. Les six (6) mois on a eu les 3%. C’est pendant les vacances l’excision bat son plein. Donc les 3% c’est juste les filles qui ont été excisées l’an passé on a fait les cérémonies cette année>>, a-t-elle fait savoir.
Tous ces officiers ont invité la population de Coyah à une coopération afin de mettre fin à cette pratique.
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