Les conseillers Nationaux ont tenu dans l’après-midi de ce mercredi 16 août une plénière à l’hémicycle du Palais du peuple. À cette occasion le gouvernement guinéen à travers le ministère du budget a procédé à la présentation du « document de programmation budgétaire pluriannuelle 2024-2026 ».
Selon Lancinet Condé, ministre du Budget, le Document de Programmation Budgétaire Pluriannuelle (DPBP) 2024-2026 comprend six grandes parties, à savoir le développement macroéconomique récent et perspectives, l’exécution du budget à fin décembre 2022 et celui du premier trimestre 2023, les perspectives budgétaires pour la période 2024-2026, la stratégie nationale et les stratégies sectorielles, la stratégie de gestion de la dette à moyen terme.
<<Il s’inscrit dans la dynamique de refondation prônée par Son Excellence Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Colonel Mamadi Doumbouya et est conforme aux choix de politiques publiques du Gouvernement en vue d’améliorer les conditions de vie de nos concitoyens. Il intègre la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) 2022-2025 et entend répondre aux défis de la transformation institutionnelle et aux insuffisances en infrastructures. Son élaboration a obéi à une approche participative et une programmation rigoureuse des grandes tendances de nos finances publiques, tout en garantissant la stabilité du cadre macroéconomique et financier à moyen terme. L’objectif est d’améliorer l’efficacité et la qualité des dépenses publiques afin d’accroitre les marges de manœuvre budgétaires du Gouvernement, lesquelles permettront de répondre aux défis de soutien à l’activité économique, aux personnes les plus vulnérables et d’un investissement conséquent pour doter notre pays d’infrastructures structurantes de qualité>>, a t-il indiqué.
Parlant du taux de croissance sur la période 2024-2026, le ministre du Budget a fait savoir: <<le gouvernement table sur un taux de croissance moyenne estimé à 6,5% avec un pic de 7,4% en 2026, soutenu par la forte mobilisation des investissements dans les secteurs secondaire (41%) et tertiaire (34%). Quant à l’inflation, elle sera maîtrisée à un niveau moyen annuel de 6,3% sur la même période par rapport à 11,2% pour 2020-2022>>, a t-il noté.
Poursuivant, le ministre en charge du budget a fait savoir que les projections de ressources et de charges totales de l’Etat sur la période 2024-2026, ainsi que les principaux soldes caractéristiques qui en découlent se présentent comme suit : <<Sur la base des hypothèses mentionnées plus haut, des efforts de politique fiscale envisagés et des financements potentiels attendus de nos partenaires techniques et financiers, les recettes du budget de l’Etat pour les trois prochaines années sont projetées à 108 131,81 Mds, dont 96,66% proviennent des recettes intérieures. La Direction Générale des impôts mobilisera 54,56% de cette prévision, la Direction Générale des Douanes (DGD) participera à hauteur de 33,96% et la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGT- CP) contribuera à hauteur de 8,14%. Quant aux dons attendus, ils représentent 3,34% des recettes de la période. Les recettes fiscales minières sont projetées à 16 899,14 Mds de GNF et représentent 17,13% des recettes fiscales de la période>>, a t-il annoncé.
Pour l’année 2024, il annonce que <<le niveau des recettes budgétaires attendues est de 32 222,80 Mds, dont 31 160,78 Mds de recettes intérieures. La pression fiscale projetée sur la période s’élève en moyenne à 12,57% par an, avec un taux de 12,20% prévu en 2024, 12,50% en 2025 et 13% en 2026. Les dépenses de l’Etat sont projetées à 132 604,59 Mds sur la période, dont 39 822,61 Mds pour 2024. Les dépenses de la période progressent en moyenne annuelle de 10,51%. Sur la même période, les dépenses courantes sont estimées à 73 618,20 Mds. Pour l’année 2024, elles sont projetées à 22 422,46 Mds, soit un accroissement de 7,94% par rapport à 2023.Les dépenses d’investissement (projets et hors projets) sont projetées à 58 986,39 Mds (dont 4 101,65 Mds en budgets d’affectation spéciale).Les dépenses d’investissement représentent plus de 44,48% du total des dépenses sur la période, niveau permettant de réduire le déficit infrastructurel et d’équipements dans notre pays. Elles sont financées, à 54% environ, par des ressources intérieures. Pour l’année 2024, elles sont projetées globalement à 17 400,15 Mds, soit un accroissement d’environ 10,58% par rapport à 2023…>>, a rajouté le ministre du Budget.
Sur 81 conseillers, 68 étaient présents à l’ouverture du débat d’orientation budgétaire.
Soumah Naby 666-144-250