La grève des magistrats déclenchée depuis près d’une semaine contre l’immixtion du pouvoir dans les affaires judiciaires disent-ils après la suspension de deux magistrats à Labé, paralyse toutes les activités des tribunaux du pays. Cette situation n’est pas sans conséquence pour les citoyens dans l’urgence de trouver les dossiers juridiques pour des besoins personnels.
A Boké, depuis le déclenchement de la grève des magistrats, les activités du tribunal de première instance ne fonctionnent plus comme d’habitude. Sur les lieux ce jeudi 24 août 2023, la salle d’audience et la plupart des bureaux étaient fermées, seul un agent était présent pour recevoir les dossiers « nous sommes en grève, seulement nous recevons les dossiers mais on ne traite aucun pour le moment, on ne livre ni les casiers judiciaires, ni les jugements supplétifs ou les certificats de nationalité » a-t-il dit.
La paralysie des tribunaux de première instance suite à la grève des magistrats impacte négativement les citoyens de la localité. Mariam Camara résidente dans la commune urbaine est venue chercher quelques dossiers qu’elle devait transporter pour son frère à l’étranger. Elle trouve malheureusement que la justice de Boké est en grève « je suis venue chercher un jugement supplétif pour mon petit frère qui a migré en France, je devais normalement prendre ce document et faire la transcription à la commune rapidement et l’envoyer pour être dans le temps avant sa convocation là-bas, c’est vraiment une situation qui nous a peiné, pour combien de jours cette grève va prendre et l’appel de mon frère n’est plus loin » s’inquiète-t-elle.
Au-delà de cette préoccupation, plusieurs procès aussi étaient normalement programmés dans cette semaine, mais l’absence des magistrats provoque la non tenue de ces jugements. Aboubacar Camara en provenance de la sous-préfecture de Kamsar était venu assister au procès de sont petit frère qui était programmé ce mercredi 23 août 2023 « ce matin c’était le jugement de mon petit frère, mais on m’a dit qu’ils sont en grève et je dois me retourner encore jusqu’à Kamsar et ça c’est une difficulté pour moi alors que j’ai carburé ma moto jusqu’ici » a-t-il regretté.
Par ailleurs, cette grève va sans doute affecter les chercheurs d’emploi qui sont souvent soumis à chercher des dossiers pour des offres d’emploi dans les entreprises minières.
Seydouba Bangoura 620 236 416