A Boké, le prix du poisson n’a pas encore connu une amélioration dans les différents marchés de la commune urbaine malgré la levée du repos biologique, la suspension de l’exportation et de la réexportation des produits halieutiques depuis le 31 août 2023 en Républiques de Guinée par le ministère de la pêche et de l’économie maritime. En tout cas ce sont les vendeuses et acheteurs du marché 400 bâtiment à Yomboya et celui du marché Hangar qui l’ont témoigné à travers un tour effectué ce vendredi 08 septembre dans ces deux grands établissements de vente de la préfecture. Face à cette situation ces femmes sollicitent l’implication de l’État.
Le prix des poissons connaissent une flambée dans les différents marchés de la commune urbaine. Cette situation affecte sérieusement le panier de la ménagère. A travers un constat effectué dans les deux grands établissements de commerce de la préfecture, les femmes au foyer arrivent difficilement à s’en sortir avec la dépense journalière qu’elles obtiennent avec leurs maris à cause du prix jugé exorbitant des poissons, alors que le repos biologique permettant aux espèces animales vivant dans l’eau de se reproduire a été levée depuis fin août 2023.
Aminata Touré ne comprend plus ce qui cause de la rareté des poissons frais sur le marché « avant on ne se plaignait pas du manque de poissons dans nos marchés même pendant la saison pluvieuse, mais cette année on ne comprend rien, actuellement on achète trois poissons à 35 mille francs et même ça, ça ne peut pas suffire notre sauce» s’inquiète-t-elle.
Les vendeuses des poissons elles-mêmes, ont du mal à revendre leurs marchandises à des prix raisonnables. Souvent elles enregistrent des pertes en souhaitant satisfaire leur clientèle. C’est le cas par exemple de Mariam Camara qui est vendeuse de poissons fumés au marché hangar « On est là mais vraiment il n’y a pas d’achat, j’ai acheté un carton de poissons Konkoe à 680.000 et lorsque j’ai revendu j’ai perdu une valeur de 60.000 francs à cause de mes clients, parce que parfois je suis obligée de réduire un peu le prix, ils pensent que nous faisons par exprès de rendre le poisson plus cher, mais ce n’est pas nous. Nous voulons tous que le prix du poisson baisse et ça, ce sont les autorités qui peuvent nous aider, sinon nous-même nous perdons, pour le simple fait que nous acceptons parfois l’offre de nos clients » se justifie-t-elle.
M’Balia Coumbassa mère de famille rencontrée à l’intérieur du marché de 400 bâtiments a du mal à faire ces achats. Elle lance un appel aux autorités de revoir cette situation qui devient de plus en plus une préoccupation pour elle « Le poisson est actuellement cher dans nos marchés. J’ai l’habitude d’acheter deux jours de dépense mais maintenant je ne parviens plus à le faire. A un moment on nous a dit que l’Etat avait interdit la pêche que c’est ce qui était la cause du manque de poisson et la flambée des prix, une décision que nous sommes habituées chaque année avec l’Etat, mais maintenant je remarque qu’il y a vraiment le poisson au marché mai je ne sais pas pourquoi cette année le poisson est toujours cher. Mamadi Doumbouya est en train de travailler mais il a oublié le marché, nous demandons à l’Etat de s’impliquer pour nous aider» lance-t-elle.
Cette rareté des poissons dans nos marchés, intervient alors que le délai annoncé par la ministre de la pêche en vue de favoriser la reproduction des espèces aquatiques est arrivé à terme.
Seydouba Bangoura 620 236 416