Prenant la parole à l’occasion de la session de présentation de la loi de finances rectificative 2023 par le gouvernement guinéen au conseil National de la transition, la ministre du plan et de la coopération internationale a indiqué que l’économie guinéenne se porte bien malgré le niveau élevé du taux d’inflation mondiale. Selon Rose Pola Pricemou, malgré la crise russo-ukrainienne et les effets de la pandémie de COVID-19, l’économie guinéenne a connu une croissance de 5,5% en 2022 contre 4,9% en 2021.
<<Sur la période 2021-2022, l’économie guinéenne est restée résiliente, malgré le niveau élevé du taux d’inflation mondiale, le durcissement des conditions financières dans le monde, la crise russo-ukrainienne et les effets persistants de la pandémie de Covid-19. Ainsi, la croissance économique s’est établie à 5,5% en 2022 contre 4,9% en 2021. Après un taux de croissance robuste de 5,5% en 2022, l’activité économique guinéenne pourrait observer la même tendance avec un taux de croissance de 6,1% en 2023, grâce aux résultats obtenus de la mise en œuvre du Programme de Référence Intérimaire (PRI) 2022-2025. Cette projection repose sur l’hypothèse d’une pluviométrie abondante, d’une distribution par les pouvoirs publics d’intrants agricoles (semences et engrais), de l’amélioration du niveau de mécanisation du secteur agricole. Le secteur primaire devrait ainsi croitre à 6,1( cette année tiré par tous ses sous-secteurs>>, a-t-elle rassuré.
Abordant la problématique de l’inflation elle précise << il convient de rappeler que les réformes entreprises ces dernières années ont permis de ramener le taux d’inflation à un chiffre et ce, en dépit des effets du durcissement des conditions financières dans le monde, de la crise russo-ukrainienne et de la pandémie de Covid-19. Ainsi, le taux d’inflation est passé de 12,5% en 2021 à 10,5( en 2022 et devrait atteindre 9,2 en 2023). Cette tendance à la baisse est due aux réformes engagées par les autorités dans le cadre de la diminution des financements de l’État par la banque centrale; l’appréciation du taux de change ; et l’introduction de contrôles des prix face au choc sur les prix des produits>>, a-t-elle souligné.
Abordant le secteur secondaire, tiré par les activités extractives Rose Pola Pricemou indique qu’il devrait enregistrer une croissance de 7,5% en 2023. En effet, les exploitations minières devraient augmenter grâce à l’entrée en production de nouvelles sociétés minières.
Quant au secteur tertiaire, poursuit la patronne du département du plan et de la coopération internationale, sa croissance devrait s’établir autour de 5% en 2023 grâce à l’amélioration des services de santé, de l’éducation et de la sécurité.
Soumah Naby 666-144-250