Le mouvement syndical guinéen a fait ce mardi 10 octobre, le compte rendu à mi-parcours des négociations tripartites entre le gouvernement, le patronat et le mouvement syndical autour de l’augmentation des conditions de vie des travailleurs guinéens. Cette assemblée s’est tenue à la bourse du travail située à Boulbinet dans la commune de Kaloum.
Au sortir de cette Assemblée, Kadiatou Bah, secrétaire générale du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée SLECG a fait savoir que le seul combat est de sortir les travailleurs de la précarité.
<<depuis bientôt deux (2) mois nous sommes autour de la table de négociation tripartite entre le patronat, le gouvernement et le syndicat. Il se trouve qu’autour de cette table de négociation nous avons au minimum huit (8) représentants de l’éducation. Ce qu’il faut comprendre nous avons d’abord démarré par les préalables. Ces préalables se situaient autour de deux (2) ou trois (3) points on vous a expliqué tout à l’heure. Il est question de résoudre ce problème là avant d’aller aux négociations proprement dites. Ces préalables nous avons signé un procès verbal. Dans ces préalables ce qui nous préoccupe de plus parce que ce sont des acquis qu’il ne faut pas négliger c’est la situation de nos jeunes enseignants contractuels, ils sont plus de 19 mille. Il ne faudrait pas qu’avec ce manque criard que nous avons sur le terrain que le gouvernement néglige cet aspect. Nous de l’intersyndical de l’éducation présents autour de cette table de négociation ce n’est pas parce que nous négligeons les autres points mais le point crucial c’est comment engager ces jeunes à la fonction publique>>, a tout d’abord indiqué la syndicaliste.
Poursuivant, elle revient sur les contours de la négociation <<Le deuxième élément c’est la revendication proprement dite. Nous avons discuté sur le premier point relatif à l’augmentation sur la question salariale. Le gouvernement nous a fait une première proposition nous donnant 15% de prime, on a dit qu’on n’est pas d’accord pour cette histoire de prime parce que ça n’accompagne pas le travailleur jusqu’à sa retraite et pendant sa retraite. C’est pourquoi nous avons refusé ces primes et nous avons posé le problème d’aller vers l’augmentation de la valeur monétaire du point d’indice. Ils ont commencé à 10% , ils sont allés à 12% et actuellement on est bloqué au niveau de 20%. Nous avons demandé 100% ils sont à 20% nous sommes descendus nous aussi jusqu’à 95 ou 90%. En technique de négociation quand une partie fléchie il faut que l’autre partie fléchisse. Mais notre objectif c’est d’avoir le maximum même si nous n’avons pas 100% mais qu’on ait le maximum possible pour sortir les travailleurs guinéens dans la précarité>>, a expliqué cette membre du bureau exécutif national de l’USTG chargée des conflits, négociations et revendications.
Selon dame Kadiatou, s’ils ne sont pas écoutés ils vont utiliser leur dernière arme qui est la grève.
Soumah Naby 666-144-250