Une dizaine de journalistes ont été arrêtés, brutalisés et blessés dans la matinée de ce lundi 16 octobre, par les forces de l’ordre et de sécurité. Le seul crime reproché à ces hommes de média est d’organiser une marche pacifique contre la restriction des sites Guinée-matin et inquisiteur.
Ils ont été conduits au commissariat Central de Kaloum puis au tribunal de première instance de Kaloum avant d’être libérés.
Interrogé, Me Salifou Béavogui, avocat en charge du dossier a indiqué que la procédure reste pendante: <<Le dossier a été pris en flagrant délit, ils ont été libérés. Ils sont poursuivis pour participation délictueuse à un attroupement sur la voie publique et le jour de l’audience nous serons indiqués par monsieur le procureur de la République que je remercie de passage. La semaine prochaine le procès aura lieu et la date sera connue et nous serons là à l’audience>>, a-t-il fait comprendre.
Poursuivant il met en cause l’accusation apportée contre ses clients: <<Dieu merci nos clients ne sont pas partis en prison parce que cela pouvait avoir, la loi aurait pu les envoyer en prison. Et l’accusation en tant que telle n’est pas fondée. Parce que nous sommes dans un Etat qui se veut Etat de droit, la liberté de manifestation est consacrée même par la charte de la transition. Ensuite ils n’ont pas commis l’infraction d’attroupement interdit, ils n’ont pas fait de marche. Il faut relever d’ailleurs sur les treize (13) il y a dix (10) qui étaient venus couvrir l’événement. Donc eux ils ont été arrêtés dans l’exercice de leur profession, ce qui nous fait mal ils ont été arrêtés pendant qu’ils étaient là pour faire leur travail>>, a déploré Me Salifou Béavogui.
Il faut signaler que c’est aux environs de 17 heures que ces journalistes ont été libérés.
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