C’est un témoignage très touchant d’une journaliste qui a été victime d’agression policière ce lundi 16 octobre, en marge de la marche pacifique du syndicat des professionnels de la presse de Guinée (SPPG), contre la restriction des sites Guinée-matin et inquisiteur. Selon Mariama Bhoye Barry, elle a été la cible d’un policier qui s’est montré allergique à sa caméra alors qu’elle était dans l’exercice de son métier. Elle a reçu une bombe lacrymogène au niveau de son bras droit avant d’être arrêtée.
« J’étais partie pour couvrir l’événement. Donc quand nous sommes arrivés au rond-point du port autonome on a trouvé des pickups. Les membres de l’association ont commencé à se réunir c’est ainsi ils (les forces de sécurité NDLR) sont venus, ils nous ont encerclé en nous disant de quitter qu’ils interdisent tout attroupement. Ils nous ont poussés jusqu’au niveau de la cité chemin de fer. Arrivés là-bas ils ont commencé à nous brutaliser. Lancer des gaz lacrymogènes sur nous. Il y a un policier quand il m’a vu avec la caméra, il a jeté la bombe lacrymogène sur moi et elle a touché ma main qui s’est enflée. Quand nous sommes venus au tribunal de première instance de Kaloum, on a demandé s’il avait un médecin pour s’occuper de moi, ils n’ont pas accepté », a-t-elle expliqué.
Il faut rappeler qu’après leur arrestation, ces journalistes ont été transportés au commissariat Central de Kaloum, puis au tribunal de première instance de Kaloum avant d’être libérés.
Soumah Naby 666-144-250