Pour éradiquer le harcèlement en milieu universitaire à l’occasion des 16 jours d’activisme, Amnesty international Guinée en collaboration avec le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a entamé ce mercredi 29 novembre à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, une campagne de sensibilisation. Cette série de campagnes qui touchera une dizaine d’universités publiques et privées consiste à présenter le rapport sur le harcèlement en milieu universitaire.
L’objectif est d’orienter les étudiants vers le service genre et équité présent dans les différentes universités afin de freiner le harcèlement sexuel qui est devenu un fléau en milieu universitaire.
<<nous avons fait ce lancement avec le ministère de l’enseignement supérieur parce qu’on a vu dans l’étude sur le harcèlement en milieu universitaire c’est un fléau. Nous ONG on arrivait dans les universités pour faire quelques conférences mais on ne traitait pas suffisamment ce sujet. Amnesty s’est rendu compte qu’il y a un service genre et équité dans toutes les universités mais malheureusement qui n’est pas connu des étudiants. Donc le recours sur ce phénomène que ça soit le harcèlement ou généralement les violences sexuelles, pour nous il fallait mettre la lumière sur ce service pour montrer et expliquer aux étudiants il y a ce service et qu’une étape pour lutter contre efficacement les violences basées sur le genre>>, a expliqué Souleymane Sow, directeur Amnesty international Guinée.
De son côté, la responsable du service genre et équité du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation a parlé de l’intérêt du thème choisi cette année: <<Le thème de cette année est « tous unis, investir pour prévenir les violences à l’égard des filles et femmes ». Ce thème vise à créer un dynamique pour augmenter les investissements au niveau local, national et régional pour éclairer les efforts supplémentaires afin de prévenir et répondre aux violences sexistes. Il souligne aussi l’importance de financer les différentes stratégies de prévention fondées sur des données probantes. La violence sexiste constitue une violence majeure du droit de la femme entraînant des conséquences graves sur la santé et le bien être des victimes. Toutefois, il est essentiel de souligner qu’elle peut être évitée et que ces effets négatifs peuvent être atténués>, a indiqué Hadja M’bara.
Présidant la cérémonie au nom de madame le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, Aminata Deen Touré, Directrice générale de l’innovation au MESRI a rassuré qu’avec cette initiative une politique pourrait être orientée pour mettre fin aux harcèlements en milieu universitaire
<<Cette campagne est une première en Guinée, toutes actions de politiques nationales commencent par un état des lieux, identifier le mal, savoir qu’est-ce qui est fait et ensuite avec les statistiques qui sont relevées, nous pourrons orienter des politiques durables et pérennes. La première étape est de faire l’état des lieux, la seconde est de procéder à la vulgarisation de masse, sensibiliser et amener chacun à prendre conscience. Ensuite la dernière étape sera d’engager des actions durables. Nous œuvrons au quotidien et c’est dans cette succession d’actions que nous atteindrons les objectifs qu’on s’est fixé>>, a-t-elle rassuré.
Les 16 jours d’activismes constituent une campagne internationale annuelle qui commence le 25 novembre à l’occasion de la journée internationale pour l’élimination des violences à l’égard des femmes et dure jusqu’au 10 décembre.
Soumah Naby 666-144-250