Dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre (VBG), la fondation Kadija Bah en partenariat avec l’ONFPP a ouvert des journées de formation à Conakry, allant du 27 novembre au 09 décembre sur la prévention des VBG en milieu professionnel. Pour la journée du jeudi 30 novembre ce sont les professionnels de la communication notamment des artistes chanteurs, des managers et des journalistes qui ont pris part à cette formation.
Selon Kadidja Bah, l’initiatrice de ce projet, l’objectif est d’identifier les différentes formes de violence en milieu professionnel.
<<Cette fois-ci nous avons voulu sensibiliser le milieu professionnel parce qu’il y a beaucoup de violences basées sur le genre dans ces milieux dont on ne parle pas. La violence basée sur le genre ce n’est pas que le viol, la violence physique nous avons des violences psychologiques, sociales, économiques que les femmes subissent mais qu’elles ne peuvent pas dire parce qu’elles se sentent toujours seules dans leur situation. Donc inviter les gens à participer à cette formation pour qu’ils puissent être outillés pour pouvoir identifier les violences et les reconnaître comme des violences, connaître leur droit et savoir comment dénoncer quand elles sont victimes, vers qui aller et encourager les autorités punir quand il y a des coupables de violences>> a expliqué la fondatrice de la fondation kadidja Bah pour l’éducation des jeunes filles et femmes.
En marge à cette journée, le formateur a fait part des formes de violence: <<le plus souvent les gens pensent que les violences basées sur le genre se limitent au viol sexuel, alors qu’il y a toute une catégorie de formes de violence. Il y a des violences conjugales, psychologiques, les violences physiques, les violences économiques. C’est pourquoi on a pu avoir depuis le lundi des catégories socio-professionnelles. Nous voulons que ces personnes soient des messagers afin que les violences basées sur le genre diminuent voir cesser dans nos communautés. Parce que le plus souvent ces violences basées sur le genre sont liées à la socialisation, à des aspects culturels. Donc sur rien. Et il y a des violences qui ont des conséquences dans la santé des personnes victimes. Il y a des conséquences physiques, des conséquences psychologiques, sociales et économiques>>, a indiqué Sow Ibrahima Sékou, consultant indépendant.
En sa qualité de participante, Kadiatou Touré, journaliste rassure que ces outils seront leur arme dans la lutte contre les VBG.
<<En tant que journaliste et spécialiste dans le domaine de la communication c’est de recenser tous les éléments dont on a parlé ici, le harcèlement, le viol, la stigmatisation, les stéréotypes ce sont ces éléments sur lesquels nous pourrons nous baser pour communiquer sur ces sujets afin de voir dans quelle mesure nous pouvons nous aider nous même à sortir de ces cas de violence, harcèlement…>> a-t-elle dit.
Il faut signaler que les élèves et encadreurs sont aussi impliqués dans cette formation.
Soumah Naby 666-144-250