Dans le cadre de la célébration avec pour thème cette année <<INVESTIR POUR PREVENIR LA VIOLENCE A L’EGARD DES FILLES ET DES FEMMES EN AFRIQUE>>, le réseau des femmes syndicalistes de Guinée (RFSG) a tenu une déclaration ce jeudi 07 décembre, à la bourse du travail sise à Boulbinet dans la commune Kaloum. Dans la déclaration, ces femmes dénoncent des formes de violences faites à l’égard des femmes et filles, et interpellent les autorités de la transition à la ratification de la convention-190 de l’organisation internationale du travail (OIT).
<<Les statistiques indiquent que prés de 76 Millions de femmes ont subi des violences physiques ou sexuelles de la part de leur conjoint. D’après le Réseau des femmes élues locales d’Afrique, 40% (soit quatre femmes sur dix) en Afrique de l’Ouest et près de six femmes sur neuf (soit 65%) en Afrique Centrale, sont victimes de violence. Ces chiffres sont encore plus élevés dans certains pays ne disposant ni de politique, ni de mesures de protection effective des femmes. En Guinée et selon des données du Ministère de la Promotion Féminine, l’Enfance et des Personnes Vulnérables, plus de 80% des femmes sont victimes de maltraitance physique dans leur foyer ou de la part de personnes proches>>, a dévoilé Hadja Oury Bailo Diallo, présidente du comité des femmes de la CNTG.
Poursuivant, elle indique: <<Durant ces16 jours d’activisme, il s’agit donc de mener des activités d’information des travailleurs/ses, mais aussi et surtout de plaidoyers auprès des différents décideurs à tous les niveaux de notre pays pour sensibiliser les uns et les autres sur les méfaits de la violence faites à l’endroit des femmes et des filles à différents niveaux de notre Société. Comme vous le savez, il existe des cas qui se passent dans nos foyers; sur les lieux de travail et partout ailleurs où les filles et femmes subissent, l’impuissante des violences physiques qui affectent dangereusement leur vie>>, a-t-elle fait savoir.
C’est dans cette optique elles en appellent aux différentes parties prenantes de prendre en compte la situation des femmes et au gouvernement de la transition de ratifier la Convention-190 de l’OIT sur la violence en milieu de travail à l’instar de plusieurs pays.
<<Nous en appelons aux Gouvernements, Institutions, Secteurs Privés, Communauté des donateurs et à toutes les bonnes volontés d’investir davantage dans les programmes d’autonomisation de la femme pour financer et accompagner les Organisations Féminines afin de mettre fin aux violences faites aux femmes et aux Filles. Au niveau du Mouvement Syndical Guinéen cette préoccupation est largement prise en compte à travers différents programmes d’activités en faveur de la Promotion des Droits des femmes et filles ainsi que leurs protections sociales. Nous lançons un appel pressant au Gouvernement de la Transition afin que la République de Guinée ratifie entre autres, la Convention-190 de l’OIT sur la violence en milieu de travail à l’instar de plusieurs pays et en raison de l’importance de cette Convention pour la Protection des Droits de tout le monde en milieu de travail mais surtout pour les filles et femmes travailleuses. Dans le même sillage le Mouvement Syndical Guinéen demande au Gouvernement de poursuivre les réformes afin de favoriser une plus grande prise en compte des intérêts des travailleuses par le biais de l’égalité des chances>>, a lancé Hadja Oury Bailo, au nom des femmes syndicalistes.
Cette déclaration est marquée par une marche pacifique devant la bourse du travail avec des slogans entre autres: » oui pour la ratification de la convention-190. Vive les femmes pour que vive les hommes ».
Soumah Naby 666-144-250