La journée mondiale de la Radio est célébrée le 13 février de chaque année à travers le monde. En Guinée, cette journée se déroule alors qu’il y a la restriction des réseaux sociaux et le brouillage des ondes privées par les autorités de la transition à sa tête le général Mamadi Doumbouya. Une situation qui préoccupe les hommes de média.
À cette occasion, notre rédaction a tendu le micro à quelques femmes journalistes victimes de ce brouillage, elles ont interpellé les autorités de la transition à prioriser l’accès à l’information.
C’est le cas de Diaraye Guirassy journaliste-chroniqueuse à la Radio FIM Fm <<Cette journée instituée en 2011 est une occasion de célébrer l’importance de la Radio, mais elle intervient dans un contexte très particulier en Guinée puisque les médias guinéens sont brouillés et ça c’est un recul pour la démocratie. C’est le lieu d’interpeller la communauté internationale et nationale sur ce qui est en train de passer en Guinée puisque ce n’est vraiment pas bien pour l’image de notre Pays. J’appelle à une synergie d’actions pour pouvoir amener les uns et les autres afin que ce brouillage cesse>>, a-t-elle lancé.
Poursuivant, elle indique que c’est une période délicate pour des journalistes à la recherche du quotidien: <<C’est une période très difficile pour nous parce que le boulot nous aide à surmonter quelques problèmes familiaux mais après on se rend compte que tout nous tombe sur la tête, en famille ce n’est pas fraternel, au boulot ça ne travaille pas et après l’état du pays aussi avec la conjoncture économique actuelle c’est trop lourd à porter>>, a déploré Diaraye Guirassy.
De son côté, Mamata Sanguiana Camara journaliste à Espace Fm déplore également cette décision du gouvernement de la transition <<la célébration de la Radio c’est une bonne chose. Lorsqu’un État aspire à être démocratique on ne doit pas brouiller les ondes. Il faut qu’il ait la liberté d’expression à tout moment. Donc je trouve que c’est déplorable ce qu’on vit actuellement, il y a assez d’ondes qui sont brouillées et cela est une restriction à l’accès à l’information. Il faut que tout le public, tout le peuple soit informé au même niveau>> a-t-elle interpellé.
Plus loin, elle s’engage à accomplir sans relâche sa tâche dans ce média <<Il y a une production à l’interne puisqu’on ne peut pas rester à la maison, il y a des reportages qu’on essaie de faire, il y a aussi le journal pour ceux qui essaient d’accéder via internet malgré sa restriction on ne s’arrête pas puisqu’on est journaliste, on a décidé d’agir pour le peuple et pour le bien du peuple>>, a rassuré Mamata Sanguiana Camara.
Toutes ces journalistes ont invité les autorités actuelles de faciliter l’accès à l’information, car selon elles, la liberté d’expression est primordiale.
Soumah Naby 666-144-250