Le phénomène de divulgation des vidéos obscènes appelées Sextape sur les réseaux sociaux devient courante en République de Guinée. Des personnalités publiques, des femmes et des hommes ne sont pas épargnés de ce fléau. Cette situation met en péril la dignité de l’être humain surtout celle de la femme qui est pointée du bout des doigts dans un pays patriarcal.
Face à ce phénomène peu reluisant, le mouvement des femmes engagées pour l’éducation sexuelle décide de se faire entendre ce jeudi 7 mars 2024 à travers un sit-in au siège de l’Office de Protection du Genre et des Mœurs OPROGEM qui prendra fin au Conseil National de la Transition CNT.
« Nous avons décidé d’organiser un sit-in le 7 mars prochain pour dire stop aux chantages sexuels. Ce qui se passe dans notre pays est extrêmement grave, si pour rendre des comptes il faut exposer la nudité des gens sur les réseaux sociaux c’est grave et ça déshonore l’image de notre beau pays la Guinée, ce combat nous le faisons pour conscientiser la jeunesse, la sensibiliser, l’éduquer également sur l’utilisation abusive des réseaux sociaux » explique Makhissa Camara Présidente du M.fees le mouvement des femmes engagées pour l’éducation sexuelle.
Dans cet entretien, l’activiste déplore que la dignité humaine soit un business pour certains influenceurs guinéens.
« Encore une fois il faut que la population guinéenne sache que c’est une cause commune, nous ne sommes pas là pour soutenir qui que ce soit, au contraire nous voulons sauver l’honneur de la Guinée ensuite prôner la paix et la quiétude sociale. Je suis vraiment désolée que les influenceurs guinéens fassent de cette pratique un business où il remplissent leur poche, pour ternir l’image des autres. Je me demande très souvent c’est quoi le rôle d’un influenceur dans un pays? Cette question je cherche encore la réponse. Dans les autres pays les influenceurs sensibilisent, éduquent et informent de façon positive » déplore-t-elle.
Outre ce sit-in, ce mouvement prévoit d’agir en créant des cadres d’échanges sur l’éducation sexuelle.
Hasso Bah