Le Premier ministre Amadou Oury Bah a promis lors de la célébration de la journée internationale des droits de la femme le 8 mars dernier à Kindia que 30% des femmes figureront dans le nouveau gouvernement. Depuis cette annonce, les réactions fusent chez les leaders d’opinion notamment les féministes. La première vice-présidente du Conseil National de la Transition n’a pas tardé à également réagir sur cette actualité. Selon Hadja Maïmouna Yombouno, la transition guinéenne est un déclic pour les droits de la femme.
« Nous saluons cette annonce du premier ministre qui est un engagement du Président de la République le Général Mamadi Doumbouya. Il est en train de révolutionner la promotion féminine, il est en train de bouger les lignes des droits de la femme. La transition est un déclic pour les droits de la femme, les femmes et filles font face à d’énormes défis, ces quotas que nous avons reçu notamment celui de Conseil National de Transition nous sommes à 31% sans compter la composition du bureau exécutif du CNT nous sommes 33%, les postes de vice-présidentes 50% une première dans l’histoire de la Guinée où on a eu de femmes rapporteures » se réjouit-elle.
Abordant le combat que mène les féministe pour la parité dans les instances de prises de décisions, l’activiste estime qu’il faut de bonnes stratégies, aller lentement et surement « nous avons envoyé une mission du CNT au Tchad. Quand Macron est parti au Tchad, il a donné 300.000€ à la maison de la femme, qu’est-ce que nous avons ici ? Pendant que le Président de la République avait donné la place à la femme. Comment devons-nous travailler pour consolider les acquis pour faire bouger les lignes des droits de la femme ? C’est le plus important aujourd’hui. Au Mali nous avons Moussokoundo la maison de la femme également, en Côte-d’Ivoire la maison de l’entrepreneuriat féminin, au Benin l’institut de la femme, qu’est-ce que nous avons ici ? Même le conseil guinéen des femmes que nous devons mettre on est en train d’attendre les bailleurs. Nous n’avons pas une maison de la femme et si nous pratiquons nos activités nous n’avons pas un lieu. On doit travailler pour cela de façon civilisée, organisée pour obtenir la parité » suggère-t-elle.
Au terme de l’entretien Hadja Maïmouna Yombouna a annoncé que le CNT travaille sur des lois pour la représentativité des femmes dans des postes nominatifs. Mais aussi pour l’obtention d’un organe de veille. Et tout cela peut se concrétiser selon l’interlocutrice si les femmes s’acceptaient dans leurs divergences d’opinion, de religions etc.
Hasso Bah