Le programme de mentorat pour l’épanouissement professionnel des jeunes filles intitulé ‘’ Une fille, Un avenir’’ a pris fin ce samedi 29 juin 2024 dans un réceptif hôtelier de la place. Initié par Lydie Tonguino, ce programme vise à aider les jeunes filles à intégrer aisément le monde professionnel. La cérémonie de clôture de la première cohorte a connu la présence des bénéficiaires, des mentors et personnes ressources mais aussi des invités.
En République de Guinée, certaines jeunes filles ont du mal à intégrer le monde humanitaire d’autres n’ont pas de relations ni de moyens nécessaires pour se former à l’étranger. Ces jeunes filles ayant du potentiel mais par manque d’un cadre d’orientation, d’encouragement ne savent pas quoi faire. S’inspirant donc de ses propres expériences, Lydie Toguino coachait de façon informelle un petit groupe de jeunes fille en 2020, voyant l’engouement elle a jugé nécessaire de formaliser cet accompagnement à travers le programme ‘’ Une fille, Un avenir’’.
« Ce programme a pour objectif de créer un environnement de mentorat enrichissant qui puisse non seulement inspirer, éduquer et soutenir les jeunes filles. Je m’attends à l’intégration de mes bénéficiaires dans des organisations internationales et celles qui souhaitent lancer leurs entreprises je souhaite qu’elles soient opérationnelles. Mon souhait est qu’elles s’intéressent à la formation auxquelles on les a initié, qu’elles soient des actrices du changement » explique Lydie Tonguino initiatrice du programme.
Dans son intervention, Lydie est revenue sur le processus de sélection des bénéficiaires de cette première cohorte et de la méthodologie du coaching « on a lancé les inscriptions sur les réseaux sociaux, 65 personnes ont postulé, après les interviews on a retenu 45 bénéficiaires et seulement 41 qui ont tenu jusqu’au bout et ce sont elles qui ont été certifiées. La méthodologie était la plupart des sessions virtuelles car plusieurs bénéficiaires résident à l’intérieur du pays. Au-delà il y avait le mentorat, des sessions bilatérales que j’avais avec les jeunes filles pour les écouter, comprendre leurs problèmes personnels et donner des conseils sur la base de mon propre expérience. Récemment on a tenu une semaine d’immersion, on a réalisé des formations pratiques pour consolider tout ce qu’elles ont appris, il y a eu aussi des activités communautaires comme la visite et l’offre de présents à l’orphelinat de Dabompa, des activités de community building… » Précise-t-elle.
Pour cette première cohorte, les bénéficiaires ont été orientées dans l’humanitaire, l’entrepreneuriat, le journalisme et la communication. Aminata Baldé diplômée en banque et finance, bénéficiaire du mentorat dans la catégorie humanitaire se dit outillée pour œuvrer pour sa communauté « depuis toute petite c’est une passion pour moi d’intégrer les institutions internationales et il faut connaitre quel chemin prendre pour atteindre cet objectif c’est dans ce cadre j’ai postulé. Ce mentorat m’a apporté beaucoup de choses au début je doutais de moi, je me demandais quoi faire et je suis passionnée du monde humanitaire donc c’est un atout pour moi » se réjouit-elle.
Plusieurs activités étaient au menu durant la clôture à savoir la présentation du programme, la projection de la vidéo récapitulative des résultats du programme, d’un panel relatif aux défis et opportunités pour forger une génération de femmes leaders, de la présentation littéraire et sommaire des sessions, la présentation du plan d’action des bénéficiaires précédé d’un sketch, de la remise des certificats et prix pour les bénéficiaires.
Hasso Bah