L’Organisation aux Secours des Handicapés de Guinée a initié ce vendredi 13 septembre 2024 à Conakry, un atelier de dissémination des résultats des études de base sur le niveau d’accessibilité des personnes handicapées dans les services de santé sexuelle et reproductive ainsi que leur vulnérabilité aux maladies sexuellement transmissible notamment le VIH/SIDA dans la zone de la Basse-Guinée et de la Moyenne-Guinée. Cette étude s’inscrit dans le cadre du projet service inclusif de santé sexuelle et reproductive pour les personnes handicapées en Guinée, financé par Amplify Change.
En République de Guinée, les personnes porteuses de handicap ont un problème d’accessibilité aux services sanitaires. C’est pour justement comprendre les difficultés et les défis auxquels les personnes handicapées sont confrontées dans leur accès aux services de santé que l’organisation de Secours aux Handicapés OSH-Guinée a initié cette étude qui a été présentée aux organisations qui œuvrent dans la défense des personnes handicapées, des partenaires techniques et financiers.
« Les résultats que nous avons partagé aujourd’hui ont permis de mettre en exergue ces différents obstacles et sur la base nous avons eu des recommandations qui seront transformées en actions et qui pourraient si elles sont mises en œuvre, améliorer les conditions d’accès, de vie des personnes handicapées notamment leur accès aux services de santé sexuelle et reproductive » explique Bangaly Camara directeur exécutif de l’organisation de Secours aux Handicapés OSH-Guinée.
Cette étude a touché durant deux mois cinq sites notamment Conakry, Boké, Kindia, Mamou et Labé. Mamadi Keita consultant au centre de consultance et d’étude précise que le constat alarmant « aucune disposition n’est prise en tenant compte de leur position, de leur handicap. Sur les routes, il n’y a pas des endroits aménagés pour eux, dans les hôpitaux même les lits ne sont pas adaptés, dans tous les secteurs, rien n’est adapté pour les personnes handicapées. Pour la santé sexuelle et reproductive, il manque beaucoup d’informations, la majorité a un problème de niveau d’éducation donc les informations qui sont diffusées dans les médias ne sont pas adaptées en eux. Beaucoup sont sexuellement actifs mais ne tiennent pas en compte des instruments qui leurs permettent d’être à l’abri des infections » indique-t-il.
Prenant part à la restitution de cette étude, Mariama Sylla présidente de l’association guinéenne pour l’aide aux femmes handicapées AGAF a félicité l’initiateur de cette enquête. Toutefois, elle a émis des recommandations « l’enquête est bonne mais les pourcentages ne sont pas tellement accès à la réalité car si tu sors pour faire une enquête, il faut toucher à tous les points, approfondir les recherches. Je recommande qu’on fasse beaucoup de sensibilisations au niveau des agents de santé car les personnes handicapées sont mal accueillies, l’accessibilité n’est pas là » suggère-t-elle.
Il faut préciser que cette enquête a touché les personnes physiquement et mentalement atteintes.
Hasso Bah