En Guinée de nombreuses jeunes filles en âge d’aller à l’école sont données en mariage sans leur consentement. Une situation qui s’explique par le caractère patriarcat de la société. A Labé, les avis divergent concernant cette pratique sur les jeunes filles.
Dans la commune urbaine de Labé, plusieurs jeunes filles qui n’ont pas atteint l’âge requis sont données en mariage. D’après les témoignages, les raisons sont diverses selon un maître maçon rencontré au centre-ville qui a préféré garder l’anonymat.
« Premièrement, il y a la pauvreté qui fait que de nombreux parents ne sont pas capables de prendre en charge la scolarité de leurs enfants. Cela fait qu’ils (parents) soient obligés de donner leurs enfants précocement en mariage. L’autre problème c’est du fait que l’éducation des jeunes filles fait défaut aujourd’hui. Cependant, le mariage a des effets négatifs sur la vie des petites filles » indique ce père de famille.
Dans le même sillage, Diallo Souleymane un autre père de famille rencontré au quartier Daaka dans la commune urbaine pense que le phénomène est certes un danger pour de nombreuses filles mais une fille qui a eu des enfants chez son mari est mieux que celles qui a été victime de grossesse non désirée.
Selon lui « les ONG empêchent le mariage précoce pour avoir de l’argent. Rien d’autre que ça. Aujourd’hui il y a beaucoup de filles de 13,14 15 ans qui ont des enfants dans les villages alors qu’elles ne sont même pas mariées. Mais aucune ONG n’interpelle les auteurs. Si un père de famille arrive à avoir une fille il la prend en charge jusqu’à l’âge de se marier sans l’aide du gouvernement ou des ONG il peut décider de donner sa fille en mariage sans demander l’avis des ONG. Il faut comprendre que les ONG n’aiment ces jeunes filles plus que leurs parents » soutient-il.
En attendant qu’une solution ne soit trouvée par rapport à ce problème, la question sur le mariage précoce dans la commune urbaine de Labé devient préoccupante.
Dieng depuis Labé pour actualitefeminine.com