À l’occasion de la commémoration des massacres du 28 septembre 2009, l’association des Filles et Femmes violées du 28 septembre 2009 (AFFV) et l’association des Familles des Disparus du 28 septembre 2009 (AFADIS) ont animé une conférence de presse à la maison commune des journalistes sise à la minière. L’objectif était de faire le point sur la situation actuelle des filles et femmes violées courant le massacre.
«Nous les victimes, attendons toujours d’être indemnisées. De nos jours, il y a eu des morts; certains très malades, ce, depuis plus de 14 ans maintenant; d’autres ont revendu leurs biens pour se faire soigner; il y a ceux qui se sont endettés et d’autres ont perdu leur dignité et traversent une période très sombre de leur vie puisqu’ils ne peuvent plus exercer leurs activités» a fait savoir Amie Diop, présidente de (AFFV).
Poursuivant, elle demande aux autorités, notamment, au Président de la transition: «l’indemnisation suite au jugement qui a été rendu le 31 juillet 2024».
Quant au coordinateur de AFADIS, Mamadou Tairou Bah, il a fait constater «Qu’après le verdict nous pensons qu’un autre pan de la vérité a été occulté celui lié à l’identification des fosses communes, c’est en procèdent à cette expertise nationale ou internationale à travers une police scientifique spécialisée à la matière que nos familles et ayant droits sauront où sont l’emplacement des fosses communes, cette revendication demeure pour toujours. Il est important et lieu de rappeler, que les victimes surtout celles qui sont passées devant le tribunal criminel sont exposées à tous les risques et menaces à longueur de journée. Force est de reconnaitre que ceux qui sont coupables de crime contre l’humanité sont des responsables militaires et ce qui naturellement renforce nos inquiétudes d’insécurités pendant l’évasion de l’ancien chef de la junte militaire le Capitaine Moussa Dadis Camara et ses co- coupables. Le cas de Jean Claude Pivi en est une illustration parfaite évadé le 04 Novembre 2023 et arrêté le 17 septembre 2024 au Liberia puis transféré à Conakry. Tout porte à croire que personne n’est en sécurité», a-t-il dit.
À cet effet, ils ont recommandé à l’Etat: «d’assurer la sécurité des victimes et de leurs familles; d’identifier les fosses communes; d’indemniser toutes les victimes; aux partenaires techniques et financiers d’accompagner l’Etat guinéen dans le cadre de la réparation des victimes».
Soumah Naby 666-144-250