Les Mutilations Génitales Féminines notamment l’excision persistent toujours en République de Guinée et ce, malgré les campagnes de sensibilisation et tout cet armada de lois et de conventions qui condamne cette pratique atroce. Réagissant à notre micro, Pr Hadia Kadiatou Lamarana Diallo consultante en Genre et développement à l’université Gl Lansana Conté de Sonfonia a donné son avis sur les violences basée sur le genre précisément l’excision.
Les violences faites aux femmes est une problématique de longue haleine. Depuis la deuxième République, le ministère de tutelle a élaboré la première politique de promotion féminine. Il y a eu beaucoup d’acquis notamment le positionnement des femmes dans les instances de prise de décisions. Cependant, les violences notamment les mutilations Génitales Féminines/excision persistent toujours comme l’indique Pr Hadia Kadiatou Lamarana Diallo consultante en Genre et développement à l’université Gl Lansana Conté de Sonfonia.
« La lutte contre les Mutilations génitales féminines qui avait bien réussi avec Dr Djelo et Dr Morissanda Kouyaté sont comme un feu de paille. Ces mutilations persistent encore alors que c’est une violence dans la chair de nos enfants et ça ne se fait pas chez les arabes qui nous ont envoyés la religion musulmane. L’Arabie Saoudite, l’Egypte ne le font pas mais nous on est accroché à des traditions, même la loi on résiste alors qu’il y a des lois discriminatoires qui veulent que cela cesse qu’on n’applique pas entre autres » déplore-t-elle.
Pr Diallo sollicite que les lois acquises soient appliquées pour mettre fin aux violences faites aux femmes « on ne peut pas dire qu’on a régressé mais on n’a pas beaucoup avancé alors qu’il y a un rythme mondial, nous avons des accords avec l’ONU, la sous-région, la CEDEAO même si elle s’intéresse aux problèmes politiques mais il y a un ensemble de conventions, de lois que nous avons adhéré que nous n’appliquons pas. Au niveau même de notre législation nous devons nous remettre en cause. Ce qui est acquis que ça soit appliqué, ce qui ne l’est pas qu’on se batte pour l’avoir » lance-t-elle.
Le plus souvent, les familles profitent des grandes vacances pendant la saison pluvieuse pour pratiquer l’excision sur leurs filles. Les conséquences ne sont toutefois pas les moindres, elles peuvent contracter des infections utérines et d’autres perdent la vie.
Hasso Bah