En conférence de presse ce mercredi 13 mars à Conakry, le collectif des femmes réunies au sein du groupe de réflexion et d’influence des femmes (GRIF), s’est prononcé sur l’affaire Aminata Conté, détenue depuis le 08 mars dernier à la maison centrale de Conakry pour une affaire de sextape impliquant l’ancien ministre des droits de l’homme, de la justice et garde des sceaux. Ces femmes issues des différentes organisations féminines affichent leurs inquiétudes et demandent à ce que la justice soit équitable dans le dossier.
<<Notre inquiétude c’est le fait que la personne qui pourrait être également mise en cause n’interpelle pas dans la procédure (…). Je pense que c’est l’objet de notre alerte, c’est l’objet de la rencontre des femmes. C’est d’alerter, c’est de faire en sorte que Ami puisse jouir justement, pleinement de droit. Parce que nous savons qu’elle a à faire avec un homme influent, une personnalité de ce Pays qui était ministre des droits de l’homme, de la justice et garde des sceaux. L’inquiétude c’est que nous savons aujourd’hui que toutes les personnes pratiquement maintenant à ces postes là, au niveau de ces juridictions sont nommées par les hommes. Et nous alertons les organisations, les institutions nationales et internationales pour qu’il n’y ait pas de deux poids deux mesures. Nous savons que ça arrive chez nous que la justice puisse balancer en faveur de la personne qui est plus influente, qui est plus forte et qui occupe un certain poste de responsabilité au moment des faits>>, alerte Moussa Yero Bah.
C’est pourquoi elle invite la justice a être équitable dans le dossier << en tant qu’activiste des droits de l’homme nous savons que ça serait dommage pour la Guinée qu’une personne vulnérable puisse tomber sur le poids d’une justice qui n’est pas équitable. Et nous espérons que la justice guinéenne sera plus forte, plus solide, plus équitable comme elle a su l’être dans certains dossiers>>, a-t-elle lancé.
Aminata Conté est accusée pour violation de la loi sur la protection des données à caractère personnel, notamment la production, la diffusion, la mise à disposition des données mais aussi de l’avortement.
Soumah Naby 666-144-250